Sa dernière volonté aura été de «libérer la Palestine». Aaron Bushnell, 25 ans, s’est immolé dimanche 25 février devant l’ambassade d’Israël à Washington. L’acte filmé en direct, au cours duquel il s’est présenté comme un «membre actif de forces aériennes américaines», visait à protester contre la mort des civils palestiniens à Gaza dans la réponse militaire de Tsahal au massacre du Hamas, le 7 octobre.
Aaron Bushnell, militaire américain de 25 ans s’est immolé dimanche 25 février devant l’ambassade d’Israël à Washington pour protester contre l’offensive israélienne à Gaza. Il a succombé à ses blessures quelques heures plus tard.
Lire Aussi
L’intervention rapide des pompiers n’a pas suffi à le sauver. Il est mort lundi 26 février des suites de ses blessures selon un porte-parole de l’armée de l’air américaine, avant de confirmer que le jeune homme servait bien dans ce corps d’armée depuis 2020. Il occupait le poste de spécialiste des opérations de cyberdéfense à San Antonio au Texas.
« Mon acte n’est pas extrême du tout »
Peu avant 13 heures, dimanche, le jeune américain lance une vidéo en direct sur la plateforme Twitch : vêtu d’un uniforme militaire, le visage juvénile et le ton déterminé, il explique qu’il met fin à ses jours pour ne plus être "complice d'un génocide". Il annonce aux internautes qui l’observent qu’il s’apprête à faire «un acte de protestation extrême» : «Comparé à ce que subissent les Palestiniens aux mains des colonisateurs, mon acte n’est pas extrême du tout.»
Arrivé devant l’entrée du bâtiment, il effectue sa chorégraphie calmement : pose son téléphone, s’asperge d’essence, met sa casquette, allume son briquet et enflamme son pantalon. Avant de s’effondrer au sol, il crie trois fois, dans la douleur : «Libérez la Palestine.» Pendant près d’une minute, Aaron Bushnell se consume. Dans la vidéo, deux policiers s’approchent, l’un d’eux pointe son arme sur lui pendant que le second crie : «Je n’ai pas besoin d’armes mais d’un extincteur !»
Le Hamas salue la mémoire du défunt soldat
Le Hamas a salué mardi la mémoire « immortelle » du militaire américain qui s'est immolé par le feu dimanche devant l'ambassade d'Israël aux États-Unis, premier soutien d'Israël, pour protester contre la guerre à Gaza.L'immolation, dont la vidéo à largement circulé sur les réseaux sociaux, est une « expression de la colère qui monte au sein du peuple américain» à propos de la guerre israélienne à Gaza, a déclaré le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué publié en anglais. Ce militaire «restera immortel dans la mémoire des Palestiniens et des hommes libres à travers le monde, et un symbole de l'esprit de la solidarité humaine mondiale avec notre peuple et sa juste cause », estime le Hamas.
La vidéo montre un homme en tenue militaire déclarer devant le portail de l'ambassade israélienne qu'il ne sera pas «complice du génocide en Palestine» avant de s'asperger d'un liquide, d'y mettre le feu en criant « Libérez la Palestine! » et de tomber au sol.