Sans grande surprise, l'Eid el Kebir sera fêtée mardi et mercredi au Sénégal. Mais le contexte est quelque peu particulier : à l'heure où les populations se ruent dans les transports en commun pour rallier les régions, le variant Delta du Covid-19, qui explose tous les records de contaminations dans le pays, se frotte les mains.
D'une part, la Coordination des imams de Rebeuss, Niayes Thiokers et Médina organisent la prière des deux rakkas ce mardi 20 juillet à 9 heures 30 à la rue Dial Diop. La prière sera dirigée par le grand imam du Plateau, El Hadji Omar Diène.
Le comité d’organisation demande aux fidèles de respecter les mesures barrières en raison de la virulence du Covid-19.
D'autre part, El Hadji Rawane Mbaye, imam de la Grande Mosquée informe les fidèles que la tabaski sera célébrée ce mercredi 21 juillet. Cependant, il invite les fidèles à prier chez eux. La mosquée restera fermée en raison de la forte contagiosité de la maladie à Coronavirus.
DAKAR SE VIDE DE SA SUBSTANCE HUMAINE
Même si le contexte ne s’y prête pas, plus de 3000 cas de Covid-19 en un seul weekend, les Sénégalais ont entamé leur ruée vers les régions pour aller célébrer la Tabaski auprès de leur famille. La capitale, pourtant bouillonnante tout au long de l'année à quelques exceptions près, se vide peu à peu de sa substance humaine.
Pour ne rien arranger, la région de Dakar, qui constitue l'épicentre de la maladie à Coronavirus, compte le plus grand nombre de voyageurs vers les autres localités du pays. Le risque de propagation du redouté variant Delta durant cette courte période de fête est des plus élevés. En attendant, le Sénégal qui a perdu vingt neuf (29) places dans le suivi de la sévérité de la Covid-19, se classant désormais à la 108ème place mondiale.