Le doyen des juges, Maham Diallo, a placé sous mandat de dépôt le député Cheikh Abdou Bara Dolly pour les délits d'offense au chef de l'Etat, diffusion de fausses nouvelles et diffamation.
La Liste des personnes tombées sous le coup de l'article 80 du code pénal s'allonge. Hier, le député Cheikh Abdou Bara Dolly Mbacké a été placé sous mandat de dépôt pour le délit d'offense au Chef de l'Etat entre autres.
Lire Aussi
Les propos tenus par le parlementaire à la place de la Nation au grand rassemblement de la coalition Yewwi Askane Wi sont jugés offensants poussant la chancellerie à donner l'ordre au maitre des poursuites d'enclencher la procédure.
L'article 80 du code pénal, longtemps décrié, résiste aux temps, aux régimes politiques. Cet article jugé "anti-démocratique" continue de s'appliquer aux justiciables notamment les acteurs politiques.
Dans le passé, plusieurs personnalités politiques, de la presse, de la société civile ont eu à séjourner en prison à cause du délit d'Offense au chef de l'Etat. Parmi les victimes de l'article de 80, on peut citer, Madiambal Diagne, Adama Gaye, El Malick Seck, Sidy Lamine Niass, Bara Gaye, Me Amadou Sall, Jean Paul Diaz, Mamadou Massaly etc...
Cette disposition du code pénal est considérée comme liberticide car elle obstrue la liberté d'expression des acteurs sur la scène politique. Pour une meilleure protection des libertés des citoyens, la Rencontre africaine de défense des droits de l'Homme, a longtemps souhaité une suppression de toutes les dispositions liberticides dans le code pénal. Dans un pays qui se dit démocratique, aucune personne ne doit être inquiétée pour avoir exprimé son opinion rappelait la Raddho dans le passé.