Car, même s'il n’est pas partant pour le scrutin électoral du 24 février 2024, le maire de Dakar a bien son champion. Khalifa Sall qui est maintenant remis en selle après avoir participé à un dialogue boycotté par une bonne partie de l’opposition surtout celle réunie autour de la coalition Yewwi Askan Wi, a besoin de ménager sa monture. En se faisant violence, pour recouvrer l’intégralité de son éligibilité, ce n’était pas pour s’aliéner une partie de l’électorat qui avait soutenu Yewwi aux locales et aux législatives dernières.
Barth’ et Abba jouent contre Khalifa… [Opinion du Contributeur]
Après les coups contre Ousmane Sonko qui n’aurait pas une bonne lecture, qui serait un « nain politique », Barthélémy Diaz réagissant à la sanction de Yewwi contre Taxawu Dakar, s'est attaqué au Secrétaire général du Pur Cheikh Tidiane Youm. Les raisons d'une telle logique de guerre dans un contexte de candidatures pour la future présidentielle sont obscures.
Barthéméy-Dias-et-Abba-Mbaye
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Barth’ est aujourd’hui en train de donner raison à ceux qui pensent que le fameux « naa bokk rekk » (l’essentiel pour moi est de participer), était une porte ouverte à toutes les compromissions. Le contexte lourd avec l’emprisonnement d’Ousmane Sonko après une « résidence surveillée » de 55 jours, alimente de telles conjectures. D’autant plus que Diaz qui n’a pas « sa langue dans sa poche », a expliqué à maintes reprises que le deal proposé à Sonko, était de soutenir Khalifa Sall en février 2024 et d’attendre 2029 pour être probablement son successeur. Ce qui lui éviterait la prison et les brimades qu’il subit.
L’édile de la capitale connu pour son caractère trempé, son « sang chaud », sa radicalité contre le régime, fustige aujourd’hui le « gatsa-gatsa » prôné par son « doomu ndéye », comme si lui-même ne fait pas partie des premiers opposants qui ont érigé en mode de bataille une résistance sans merci, sur le terrain contre Macky Sall. Diaz en mode « sage », perd ainsi son identité qui a fortement pesé dans la course vers la mairie de Dakar avec un soutien actif de Sonko et de ses nombreux militants enthousiasmés par son style qui ressemblait fort bien à celui de Pastef.
Sa posture actuelle tendant à vouloir riposter et atteindre ses « ennemis » du moment, dérange une certaine opinion et arrange le pouvoir. Elle est contre-productive pour Khalifa Sall. Abba Mbaye est aussi dans cette entreprise de sape et de « révélations » qui brouille l’image de leur mentor qui, lui, a sa « langue dans sa poche ».
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