Confrontation avec Adji Sarr : les cas de figure qui s'offrent à Sonko

C’est ce mardi 06 décembre 2022 que le Doyen des juges organise la confrontation entre Ousmane Sonko, le leader de Pastef-Les Patriotes, et son accusatrice Adji Sarr.

Ousmane Sonko

La confrontation entre Ousmane Sonko et Adji Sarr qui l'accuse de viol est prévue à 11 heures, dans les bureaux du magistrat Maham Diallo, au Palais de justice de Dakar. Plusieurs cas de figure s'offrent au maire de Ziguinchor. Contacté par L'OBS, Me Babacar Niang, agrégé des facultés de Droit, avocat au Barreau de Paris et professeur à l'UCAD, est d'avis que cette confrontation n'a aucun enjeu particulier. Si ce n'est de permette à chacune des parties de confirmer sa déclaration en présence de l'autre partie. En vérité, une confrontation n'est pas un affrontement verbal entre les parties. En principe, elle ne s'adresse pas directement la parole. Et, elles ne répondent aux questions du juge ou des avocats qu'en s'adressant exclusivement au magistrat instructeur, a fait savoir Niang.

L'inculpé Ousmane Sonko n'encourt aucun risque à son face-à-face avec la masseuse de Sweet Beauty. Il ne risque rien après l'audition. Après la confrontation, le juge examine les éventuelle demandes d'actes avant d'envisager la clôture de l'instruction et de rendre sa décision.

Cependant, Ousmane Sonko doit impérativement déférer à la convocation au risque de ne pas s'exposer à une violation flagrante de ses obligations. Cela pourrait justifier une détention provisoire pour garantir sa représentation en justice. A l'issue de la confrontation, il pourrait demander la levée ou l'allègement de son contrôle judiciaire.

Lors la confrontation, Sonko a le droit de se taire et de ne faire aucune déclaration en exerçant son droit de silence. Dans ce cas, il appartient à l'accusation d'apporter la preuve de sa culpabilité. Simplement, le juge peut en tirer toutes les conséquences ultérieurement.

Pour rappel, Sonko avait été accusé de « viols répétés » et de « menaces de mort » par la Adji Sarr. Son arrestation avait conduit, en mars 2021, à des séries d’émeutes au Sénégal, ayant causé la mort de plus de quatorze personnes.

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