Le patron de la DIC et de la Sûreté urbaine visés par la justice espagnole

L'arrestation de Juan Branco en Mauritanie, survenu en août dernier, est désormais au centre d’une enquête menée par la Cour Nationale d’Espagne, sous la direction du juge Manuel García Castellón.

DICC

L’avocat Juan Branco a été arrêté samedi 5 août 2024 à Rosso, à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie. Interpellé côté mauritanien, il a été extradé vers le Sénégal avant d'être rapatrié en France. Après son arrestation mouvementé, l'avocat de Ousmane Sonko avait saisi la justice espagnole d'une plainte dans laquelle il est mentionné un "un enlèvement en Mauritanie par un groupe armé non identifié, suivi d’un transfert clandestin au Sénégal".

L'on apprend que le juge espagnol García Castellón a décidé de se saisir de l’affaire après avoir accepté la plainte déposée par Juan Branco. La plainte vise spécifiquement Adramé Sarr pour son rôle présumé dans l’enlèvement, le transfert transfrontalier et la maltraitance infligée à la victime, ainsi que d’autres individus non identifiés impliqués dans ces actes. L’opération aurait été dirigée par Adramé Sarr, chef de la Division des Recherches Criminelles de la police de Dakar, précédemment accusé par Branco auprès du procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI).

Pendant sa détention et son transfert, Branco est resté introuvable, et les autorités consulaires espagnoles de Mauritanie et du Sénégal n’avaient aucune information sur sa localisation, ce qui soulève des questions sur la légalité de son arrestation et de son déplacement.

La justice espagnole qui a entendu Juan Branco comme « témoin victime » a demandé au ministère des Affaires étrangères un rapport sur les actions des services consulaires en Mauritanie et au Sénégal par rapport à la détention de l'avocat français au Sénégal et en Mauritanie. Après son arrestation en Mauritanie, les autorités sénégalaises ont incarcéré le 6 août dernier l'avocat connu dans le pays pour avoir défendu le principal opposant sénégalais, Ousmane Sonko, et l'ont accusé d'avoir appelé à l'insurrection et mis en danger la sécurité publique.

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