Suite et pas fin de la campagne d'expulsion des Guinéens. Hier, près d'une centaine de ressortissant guinéens ont été interpellés à Pikine par la police. Selon L'AS qui donne l'information, ils devraient être bientôt expulsés du territoire national. Ils ont été arrêtés ce dimanche à Pikine lors d’une opération de vérification d’identité.
L'expulsion des Guinéens par les autorités sénégalaises se poursuit.
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Ceux qui ne détenaient pas de carte consulaire ont été embarqués. D’après ce journal, ces derniers ont été acheminés à l’Arène nationale en attendant d’être conduits à la frontière.
Le journal, qui cite «certaines indiscrétions», rapporte les personnes interpellées sont soupçonnées d’avoir pris part aux manifestations de début juin qui ont fait plus d’une quinzaine de morts d’après la version des autorités, plus d’une vingtaine selon Amnesty et une trentaine selon le décompte de l'opposition.
A rappeler que soixante-dix-neuf (79) guinéens arrêtés lors des manifestations politiques au Sénégal ont été expulsés par les autorités de ce pays. Les autorités sénégalaises avaient le choix soit, d’expulser ces guinéens, soit de les traduire devant les juridictions du pays.
À cause de l’amitié qui lie le Sénégal à la Guinée, affirme le ministre Dr Morissanda Kouyaté, « ils ont choisi de les expulser ». Le chef de la diplomatie guinéenne l’avait fait savoir ce samedi, 10 juin 2023, à l’occasion d’un point de presse animé à son département.
« Il est désolant de constater que malgré la vision panafricaniste du président Mamadi Doumbouya qui s’est exprimé dès le 5 septembre 2021 par la réouverture des frontières guinéennes closes depuis de longs mois (à l’époque ndlr), d’autres pays s’évertuent à brimer et à maltraiter des ressortissants de la Cedeao en les prenant comme des bouc-émissaires dans des crises internes », avait déclaré Dr Morissanda Kouyaté.