Macky milite pour des mandats présidentiels "illimix"

Le chef de l’Etat sénégalais relance le débat sur la limitation des mandats présidentiels.

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Faut-il limiter ou non le mandat du chef de l'Etat ? Macky Sall a transigé : « la limitation des mandats en Afrique est actuellement inopportune », a-t-il déclaré. Le président sénégalais s’exprimait ce jeudi, lors d’un dîner de réception des « Young leaders » de la French-African fondation, au Palais de la République.

Selon le chef de l’Etat, il est difficile en Afrique pour les chefs d’Etat de présenter un bilan, à cause des lourdeurs dans les procédures administratives.

« Puisque nous voulons plus de démocratie en Afrique, nous disons, il faut limiter les mandats, soit. Mais si au même moment, les procédures qui datent des années 60 sont les mêmes qui conditionnent le décaissement, quand est-ce que ces régimes mis en place vont avoir un bilan », s’interroge-t-il. Avant d’ajouter : « Donc, tous les cinq (5) ans, on va virer des régimes, ça va être un éternel recommencement, contraire à l’idée du développement ». Pour que la limitation de mandat en Afrique soit opportune, « il faut qu’en interne, les administrations se réforment, qu’elles digitalisent leurs procédures. Mais également du côté des partenaires, qu’il y ait cette évolution aussi. Pour que nous puissions dans des délais convenus, pouvoir assurer le développement des populations », a fait savoir le Chef de l’Etat. Le Président en exercice de l’UA regrette que « trop souvent que ces formalités et procédures retardent la formulation et l’exécution des projets. Ce qui fragilise l’action publique et suscite des attentes finalement déçues ».

Interviewé à Dakar par RFI et France 24, le président sénégalais Macky Sall avait une nouvelle fois laissé planer le doute, se défaussant à travers un pudique ni oui ni non. Élu en 2012, réélu en 2019, briguera-t-il ou non un troisième mandat en 2024 ? Le fait que Macky Sall l’élude ainsi confirme, s’il en était besoin, que la limitation du nombre de mandats présidentiels, pourtant inscrite dans la Constitution depuis 2001, reste un sujet cryptique.

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