Il suffit de jeter un œil sur les plateaux de télévision en Afrique, lire la presse internationale, suivre les forums, pour se rendre compte du désastre qu'a subi l'image d'un chef de l’Etat venu au pouvoir par les urnes. Sall élu avec plus de 65 % des voix au second tour de la présidentielle de 2012, était là, selon ses propres promesses, pour mettre la patrie avant le parti. Hélas, il a très tôt bifurqué.
La peau de Macky est « gâchée ». En langage plus académique, la réputation de notre président, récent dirigeant de l’Union africaine est ternie par les évènements en cours.
Macky Sall
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Le 26 mars 2012 au lendemain de sa victoire, nous avions essayé de fixer les priorités. Car, les déficits et urgences qui sont en réalité comme le creux de son triomphe ont noms : bonne gouvernance, indépendance de la justice, redressement de l’économie, reprise en main du système éducatif, de la santé, du foncier et, par-dessus tout, le nécessaire réajustement des relations avec le peuple dans le sens du respect strict de sa souveraineté. Macky Sall devrait réussir tout cela, en reconnaissance à l’extraordinaire confiance que le peuple lui avait manifestée si largement.
En 2019, malgré tout, il a été réélu dans une « sélection présidentielle » avec une absence notable de candidats comme Karim Wade et Khalifa Sall. Plus de 11 ans après son sacre, le bilan matériel est défendable, comme c’était le cas avec Wade . Ila Touba, Ter, Cmu, Pse, Pudc..., Hélas ça ne suffit pas. Le mandat de trop et cette obsession à éliminer des adversaires l’ont « tué ».
