Mais à l'image du juge Sabassy Faye du tribunal de Ziguinchor, elle a tenu à dire le droit en son « âme et conscience », avec une « intime conviction » cheville de tous ceux-là qui ont la mission Ô combien importante de rendre des jugements, de prendre des décisions qui peuvent être déterminantes dans la marche des choses publiques.
La Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) qui a invité le ministère de l’Intérieur à rétablir l’opposant Ousmane Sonko dans les listes électorales et de lui délivrer des documents essentiels pour sa candidature à la présidentielle, était peut-être consciente qu'il y avait peu de chance que son « injonction » soit respectée.
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La Direction générale des Élections (DGE) ne bouge d’un iota. Elle refuse de donner à Sonko des fiches de collecte de parrainage. Elle a sa vérité qui est celle du pouvoir. Elle est simple :Le leader de l’opposition sénégalaise ne doit pas participer à la présidentielle du 25 février 2024. Et selon la logique en cours, aucun obstacle ne pourrait résister à cette volonté manifeste du président de la République.
La logique est sans ambages. Si Macky Sall a renoncé à la troisième candidature, c’est pour mieux sauter et écarter Sonko. Et tous les actes posés illustrent un tel désir d’un chef qui veut régenter tout avant de partir. Il risque d’être surpris. Sa démarche pourrait bien être contre-productive du fait de sa flagrance. Le régime se met en danger et nous met en danger. Papito Kara est mort sur le chemin de Barça. Le désespoir tue.