Bien que cette situation ne soit pas née sous l'ère du Président Bassirou Diomaye Faye, qui n'a aucune responsabilité dans le pillage systématique de l'entreprise, les agents vivent aujourd'hui un calvaire nécessitant des mesures urgentes.
Les travailleurs de La Poste vivent une véritable tragédie.
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Le journal Les Échos rapporte que "certains peinent à trouver l'argent pour se rendre sur leur lieu de travail." Ceux qui parviennent à se débrouiller, avec l'aide de leurs amis, conjoints ou parents, peuvent malgré tout ne pas avoir de quoi se nourrir.
Dans certains bureaux de poste, des systèmes de rotation sont mis en place pour alléger la charge des agents. Sans oublier qu'il y a aussi des employés qui se rendent au travail certains jours de la semaine, tandis que d'autres se reposent, permettant ainsi d'assurer une continuité minimale du service.
Pour un besoin de 1367 employés, La Poste se retrouve actuellement avec 4088 agents et une masse salariale de 20,8 milliards de francs Cfa pour un chiffre d’affaires de 13,9 milliards de francs Cfa sur la période 2018-2022.
Par conséquent, 2721 agents devraient être forcés à quitter la boîte par des départs négociés et des licenciements pour motif économique.
La Poste étant au bord du gouffre financier, pour survivre, il a été mis en place un Plan opérationnel de rationalisation des effectifs de la Sn La Poste (Pslp-23/28). Une politique qui doit durer cinq (5) ans.
En effet, le diagnostic financier établi, dans le cadre du Plan stratégique d’expansion (Pse La Poste 2023-2028), et sur la base des états financiers de 2017 et 2018, dresse une situation économique alarmante du Groupe La Poste, marquée généralement par une tendance à la baisse des produits, contre une hausse vertigineuse des charges, particulièrement celles liées aux charges sociales devenant incompressibles chez le jeune personnel du Groupe.