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On pleure toujours Pape Diouf, un an après son décès. Le monde du sport est surtout inconsolable tellement la perte de ce monument est durement ressentie ici et ailleurs.
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L'ancien président de l’Olympique de Marseille a dû batailler ferme pour arriver à cette station si prestigieuse si courue. Ancien journaliste sportif, il a fait montre d'une passion vive, d'une résilience certaine pour pouvoir être reconnu en France et dans une Europe du foot marquée par des concurrences malsaines qui ne font aucun cadeau aux « gens de couleur ».
Papa Mababa Diouf s’était lui frayé son chemin, le chemin de la gloire. Il était on ne peut plus conscient que le football c’est « plus qu’un jeu », pour reprendre le titre de son livre. Lui-même était un livre ouvert à tous les jeunes africains, à tous les talents qu’il a beaucoup aidés à emprunter une carrière de succès. Beaucoup de défis relevés au-delà de son pays et de son équipe nationale qu’il aimait et soutenait avec indifférence. Il a été d’une présence discrète mais efficace tout au long de la longue marche en dents de scie de la sélection nationale.
Des conseils précieux, la recherche de joueurs éparpillés dans le monde, de la valeur ajoutée pour un football sénégalais qui a été freiné longtemps durant par des approximations et un pilotage-à-vue cruel. Ce grand homme au propre comme au figuré est le premier Sénégalais mort de cette terrible maladie du coronavirus le mardi 31 mars 2020.
C’est tout un symbole s’il a rendu l’âme chez lui à l'hôpital de Fann. Illustration d’un attachement pour sa patrie même s’il a passé beaucoup de son précieux temps hors de son pays. Pape Diouf serait aujourd’hui aux anges s’il avait assisté à cette troisième qualification des Lions au mondial qatari de 2022, après avoir gagné avec brio la Coupe d’Afrique au Cameroun. De là-haut, il sourit sans nul doute. De son rire si sincère. Paix à ton âme Mababa !