Vidéos 'compromettantes' de Sonko et Adji Sarr : Sidy Ahmed Mbaye révèle tout

Surnommé le "transporteur" d'Adji Sarr et pièce maîtresse du dossier de viol opposant l’homme politique Ousmane Sonko à l'ex-masseuse, Sidy Mouhamed Mbaye reparle de l'affaire de la vidéo à 10 millions FCFA.

Sidy Ahmed Mbaye

Suite et pas fin dans l'affaire des vidéos supposées d'Ousmane Sonko et Adji Sarr vendues à 10 millions FCFA. Principal mis en cause dans cette affaire, Sidy Ahmet Mbaye, témoin à charge contre le leader de Pastef dans l'affaire « Sweet Beauté », a été arrêté par la Section de Recherches de Thiès puis libéré.

Dans un entretien avec L'Obs, Mbaye explique que Abdou Nguer, auteur de la plainte, l’a accusé à tort. « Il a fait cette sortie pour m’atteindre. Il a été manipulé par une personne que j’ai fini par identifier. Il a été manipulé sur toute la ligne et il le sait pertinemment. Moi, je ne suis allé vers personne. Abdou Nguer et ses souteneurs étaient à la recherche de supposées vidéos compromettantes contre quelqu’un (Ousmane Sonko : Ndlr), car ils voulaient salir son nom », a-t-il révélé.

Il ajoute : « Moi, si j’avais ces vidéos, je ne les vendrais pas à 10 millions parce que je sais qu’ils étaient prêts à débourser plus. Ce qui me révolte dans cette affaire, c’est que ces gens sont prêts à décaisser 10 millions pour une vidéo alors qu’ils sont au courant des difficultés de la fille et ils n’ont pas levé le plus petit doigt pour l’aider financièrement. »

« Si je voulais gagner de l’argent dans cette affaire, je n’aurais pas besoin de passer par Abdou Nguer », a-t-il précisé. Avant d'ajouter : « Pour revenir à la clé Usb, quelqu’un qui était au courant que des gens sont à la recherche de vidéos, m’a appelé un jour pour me dire qu’il en détient. Je lui ai rétorqué que je ne me mêle pas de cette affaire jugée louche, car je ne veux pas en rajouter à mes problèmes. Il a insisté pour que je le mette en rapport avec des gens. C’est ce que j’ai fait. »

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Ensuite, poursuit-il, « ils ont discuté avant de trouver un terrain d’entente. Je n’étais pas présent quand ils faisaient la transaction, mais il s’est trouvé que la clé USB était vide. Donc, je n’étais pas censé savoir que le gars les a arnaqués (si arnaque il y a), mais puisque je suis le plus célèbre du groupe, Abdou Nguer s’est déchargé sur moi. Il n’a pas mesuré les conséquences de l’acte qu’il a posé. Il prétendait soutenir Adji Sarr, mais ça lui a causé un préjudice énorme. »

Sidy Ahmed Mbaye dément les allégations selon lesquelles sa famille s'activait pour rembourser l'argent escroqué afin de lui éviter la prison. « De telles allégations sont fausses. Je défie quiconque d’en fournir les preuves. A la gendarmerie, j’ai été entendu sur les accusations portées sur moi », a-t-il précisé.

Il explique : « Les enquêteurs m’ont posé trois conditions : sortir la vidéo, rembourser les 10 millions ou aller en prison. Je leur ai répondu que je préfère aller en prison car je ne détenais pas de vidéo. Je ne pouvais rembourser une somme que je n’avais pas encaissée. Ce qui les intéressait c’était de me décrédibiliser et de me mettre la pression pour que je sorte les vidéos. Ils ne me connaissent. Je ne mens pas. »

Il a précisé que quelqu’un a payé à sa place pour que l’affaire ne prenne pas une autre tournure. « Mais je ne sais pas comment il a fait pour que l’argent atterrisse à la gendarmerie. Ils ont discuté entre eux pour trouver une solution. Je n’ai pas vu la couleur de l’argent. C’est ça la vérité », dit-il.

« Je ne souhaite pas que les autorités me craignent. D’ailleurs, cela ne me grandit pas parce que je considère tous les responsables de la mouvance présidentielle comme mes leaders. Feux Bruno Diatta et Ousmane Tanor Dieng étaient mieux informés que moi et ils ne sont plus de ce monde. Moustapha Niasse et Me Abdoulaye Wade ont quitté leur pouvoir en emportant avec eux des secrets d’Etat. S’ils avaient fait des déballages, le pays aurait pu prendre feu. Je veux rester un républicain et un patriote. Je vais mourir avec les secrets que je détiens. »

En attendant, les accusations de viols et menaces de mort pèse toujours sur le leader du Pastef Ousmane Sonko dont le face-à-face avec son accusatrice Adji Sarr a été fixé au 16 mai 2023, soit huit jours après le procès en appel pour diffamation qui l'oppose au ministre Mame Mbaye Niang.

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