À moins d'un mois de la Coupe du monde Qatar 2022, la Tunisie risque gros ! Elle pourrait regarder la compétition à la maison. En effet, la FIFA (Fédération internationale de football association) a demandé par courrier à la Fédération tunisienne de Football des explications sur une présumée affaire d'ingérence.
À la suite d’une présumée affaire d’ingérence politique, la FIFA a exigé de la Fédération tunisienne de football des explications. Les Aigles de Carthage risquent ainsi une exclusion du Mondial, ouvrant la voie à un repêchage de l’Italie.
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En effet, selon les médias locaux, le ministre de la Jeunesse et du Sport, Kamel Deguiche, a menacé de changer les dirigeants de la Fédération tunisienne de Football. Cette déclaration si elle est avérée pourrait constituer une possible ingérence.
« Il a été porté à notre attention que les autorités étatiques sembleraient vouloir s'immiscer dans les affaires de la Fédération tunisienne de Football, notamment en envisageant la dissolution du Bureau fédéral de la FTF. À cet égard, nous souhaiterions vous rappeler que les associations membres de la FIFA sont statutairement tenues de gérer leurs affaires de manière indépendante et sans influence indue de tiers », peut-on lire dans un courrier du 24 octobre et adressé au président de la Fédération tunisienne de football, Wadii Jarii.
Selon Le Figaro, l’instance du football mondial « a laissé quelques jours à la Tunisie pour s'expliquer, mais rien ne semble pour le moment avancer dans cette affaire. Aucune des deux parties n'arrive à apaiser les choses ».
Les Aigles se trouvent dans le groupe de la France, du Danemark et de l’Australie. Ils ont intérêt à diligenter cette « affaire » qui pourrait plomber l’état d’esprit du groupe.
Pendant ce temps, l’Italie est aux aguets. En effet, si la sélection tunisienne est sanctionnée, le champion d’Europe en titre va prendre sa place. Selon le règlement, la première équipe du classement international non qualifiée pour le Mondial est repêchée, ce qui est le cas de la Squadra azzurra.
Que dit la FIFA sur l’ingérence politique dans le football ?
Selon la FIFA, « toutes les fédérations membres doivent administrer leurs affaires de manière indépendante ».
- En 2008, l'Espagne avait été menacée d'une suspension, donc d'une non-participation à l'Euro-2008, qu'elle a finalement pu disputer et remporter.
- En 2015, l’instance dirigée par Gianni Infantino n'avait pas hésité à suspendre le Koweït.
- Plus récemment, en février 2022, elle a suspendu avec effet immédiat, le Kenya et le Zimbabwe pour ingérence gouvernementale.