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Portugal : l’épouse d’Umaro Sissoco Embalo poursuivie pour contrebande et blanchiment de capitaux

L’épouse de l’ancien président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, Dinisia Reis Embalo, a été mise en examen par la justice portugaise dans une affaire présumée de contrebande et de blanchiment de capitaux.
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L’enquête, conduite par la Police judiciaire (PJ) portugaise, fait suite à une opération menée ce week-end à l’aéroport de Lisbonne. Dinisia Reis Embalo est arrivée à bord d’un vol en provenance de Guinée-Bissau, le même appareil qu’un passager interpellé dimanche par les autorités portugaises après une dénonciation anonyme. Ce dernier transportait près de cinq millions d’euros en espèces, dissimulés sans déclaration, selon les informations communiquées par la PJ. Soupçonné de contrebande et de blanchiment de capitaux, l’homme arrêté a été présenté à un juge avant d’être remis en liberté.

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D’après plusieurs médias portugais, il s’agirait de Tito Fernandes, un proche de l’ancien chef de l’État bissau-guinéen. La police a confirmé que la mise en examen de Mme Embalo est directement liée à cette affaire, sans toutefois fournir davantage de précisions à ce stade de l’enquête. Les autorités portugaises ont également relevé des anomalies concernant le plan de vol. Initialement déclaré comme un vol de nature militaire, l’appareil devait, après une escale à Lisbonne, poursuivre vers Beja, dans le sud du Portugal. Or, les investigations ont établi que la destination finale ne correspondait pas aux informations transmises aux autorités aéronautiques, renforçant les soupçons autour de l’opération. Fin novembre, le pays a été secoué par un coup d’État militaire, intervenu à la veille de l’annonce des résultats provisoires de l’élection présidentielle et des législatives organisées le 23 novembre.

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Le président sortant Umaro Sissoco Embalo et son principal adversaire, Fernando Dias de Costa, revendiquaient chacun la victoire. Des militaires avaient alors annoncé avoir pris le contrôle du pays, arrêté le président sortant et suspendu le processus électoral. Face à cette situation, la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) a suspendu la Guinée-Bissau de toutes ses activités et confié provisoirement sa présidence au Timor oriental lors d’un sommet extraordinaire tenu au Cap-Vert. Le ministre portugais des Affaires étrangères, Paulo Rangel, a pour sa part indiqué être en contact avec les autorités bissau-guinéennes afin d’exiger un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

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