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Dial Diop, de son nom complet Dialy Ngone Mbengue Diop, était un personnage issu d'un héritage complexe. Son père, Massamba Diop, noble et Serigne originaire du royaume du Cayor, plus précisément de Coki, et son ascendance maternelle lébou ont illustré l'entrelacement de diverses influences culturelles, dépeignant ainsi la riche histoire des Lébous.
- Histoire liée aux rapports de force des royaumes de l’époque
Au tournant de l'année 1795, Dial Diop se voit attribuer le titre de premier Serigne Ndakarou. Cette période était marquée par la domination controversée du Cayor sur Dakar, où les Lébous étaient assujettis à un impôt annuel, le Ngalak. Cependant, l'émergence de la République Lébou est profondément enracinée dans une guerre d'indépendance qui opposa les Lébous au royaume du Cayor. Les Lébous et le Cayor se sont affrontés lors de plusieurs batailles au tournant du XVIIIe et du XIXe siècle. Dial Diop, en tant qu'imam, dirigea la rébellion des Lébous contre le souverain du Cayor, Amadi Goné. Ces années, de 1790 à 1795, furent marquées par la reconnaissance de l'État lébou, aussi bien par Amary Ngone Ndella, le Damel du Cayor, que par les autorités coloniales établies à Gorée.
- Quel est le rôle du Serigne Ndakarou ?
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La fonction de Serigne Ndakarou a été instaurée en 1790 pour répondre au besoin d'unité parmi les Lébous, suscité par les changements sociaux dus à la propagation de l'islam. À l'origine, le Serigne Ndakarou jouait un rôle religieux consistant à rendre la justice selon la loi islamique. Sous l'influence de Dial Diop, le volet religieux a été transféré à un grand imam, et le Serigne Ndakarou est devenu le chef de l'État, créant ainsi la « République lébou » reconnue par le Cayor et les colons français.
Le Grand Serigne de Dakar, chef supérieur des Lébous, occupe un rôle similaire à celui d'un président de la République au sein de la hiérarchie coutumière. Il est assisté par divers ministres coutumiers, formant un système de contre-pouvoirs qui limite son autorité (Ndèye Djirew/ministre de l’Intérieur, Saltigué/ministre de la Défense, Ndèyi Ndiambour/président des Assemblées consultatives…).