Sept agressions recensées
Selon le quotidien italien Corriere della Sera, repris par Les Echos, les faits se sont déroulés entre le mois d’août et le début d’octobre 2025. Les agressions ont eu lieu principalement dans les quartiers proches de la gare Centrale et de Porta Venezia, deux zones très fréquentées par les voyageurs, les travailleurs et les habitants. Les enquêteurs ont recensé sept attaques distinctes attribuées à Seck.
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Les victimes sont âgées de 24 à 61 ans
Les victimes sont âgées de 24 à 61 ans et ont toutes subi des blessures plus ou moins graves. Certaines ont été hospitalisées, et les certificats médicaux parlent de pronostics allant jusqu’à 60 jours d’incapacité de travail. Les agressions se distinguent par leur caractère soudain et gratuit. Dans plusieurs cas, le suspect aurait frappé les femmes à coups de poing ou de pied avant de s’enfuir. Selon la police italienne, il agissait souvent à proximité des lieux où il passait la nuit. Le 5 octobre dernier, il aurait attaqué quatre femmes en l’espace d’une demi-heure, entre 23h et minuit.
L’une d’elles, une dame de 32 ans, a subi une fracture du nez ; une autre, âgée de 41 ans, a reçu des coups provoquant dix jours d’incapacité. Les caméras de surveillance installées dans la zone ont joué un rôle déterminant. Les images ont permis aux enquêteurs de remonter la trace de l’agresseur. C’est grâce à ces enregistrements que la police du commissariat Garibaldi-Venezia a pu établir le lien entre les différents épisodes et confirmer qu’il s’agissait bien du même individu.
Aboubacar Seck a été arrêté il y a quelques jours et placé en détention à la prison de San Vittore, à Milan.
Les chefs d'accusation
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Le Modou-Modou est poursuivi pour lésions corporelles aggravées et répétées. Selon les premiers éléments de l’enquête, il serait arrivé à Milan au mois de juillet, après avoir débarqué sur l’île de Lampedusa. Il vivait dans la rue et utilisait plusieurs identités différentes. Les autorités italiennes ont indiqué qu’il avait déjà été signalé à 43 reprises au cours des trois dernières années, notamment à Rome et à Milan, pour divers comportements violents ou irréguliers, mais jamais pour des faits aussi graves.
Les policiers italiens parlent d’un homme «instable et difficile à cerner».
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Les agressions n’avaient pas de mobile clair : ni vol, ni harcèlement sexuel n’ont été relevés. Les victimes, toutes choisies au hasard, ont décrit un agresseur qui semblait frapper par impulsion, sans échange de mots ni tentative d’approche. L’affaire a suscité une vive émotion à Milan, où plusieurs associations féministes ont salué l’efficacité du travail de la police, tout en rappelant la nécessité de renforcer la sécurité dans les zones proches des gares et des grands axes piétonniers. Le parquet de Milan a ouvert une information judiciaire complète afin de vérifier si d’autres agressions non signalées pourraient être liées au même individu.


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