Tout est parti d’une publication sur Facebook, en réaction à un post de l’activiste Akhenaton. Bougar Diouf avait commenté en exhortant Ousmane Sonko à demander aux rebelles casamançais de cesser d’acheter des armes en France et en Turquie, insinuant qu’elles pourraient être utilisées contre l’armée sénégalaise. Ces propos, considérés comme dangereux, lui ont valu une convocation par la Division spéciale de cybersécurité (DSC) le 21 août, suivie d’une garde à vue puis d’un mandat de dépôt le 25 août.
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À la barre, Bougar Diouf a tenté de justifier ses écrits « Je suis chef de parti politique. Je n’ai pas publié d’informations, j’ai seulement commenté un débat. Des personnes mal intentionnées ont capturé mon commentaire et l’ont diffusé ailleurs », a-t-il déclaré. Il a précisé que ses sources provenaient du site lepays.com, dont la fiabilité avait été vérifiée par les enquêteurs. Interpellé par le juge sur un autre de ses commentaires concernant « une tentative de fragiliser l’armée », il a reconnu avoir employé des mots excessifs. Sur demande de son avocat, Me Alioune Badara Fall, il a présenté ses excuses « Je n’ai pas voulu heurter. Si mes propos ont offensé, je m’excuse de bonne foi. »
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Le procureur, estimant que ces déclarations portaient atteinte aux institutions de la République, a requis six mois de prison, dont trois ferme. La défense, invoquant l’article 704 du Code de procédure pénale, a plaidé pour la clémence avec une peine assortie de sursis. Finalement, le tribunal a tranché , un mois de prison ferme.