Nouvelle révélation sur le deal passé avec Aboubakar Hima, dit « Petit Boubé », portant sur l’achat de matériel militaire par le ministère de l’environnement. La rédactrice en chef au consortium international de journalistes d’investigation (Occrp) de l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) a fait de nouvelles révélations sur le contrat d’armement à 45 milliards. Selon Arwa Barkala, il y a une surfacturation de plus 15 milliards de francs CFA. « Au lieu des 45 milliards qui ont été demandés par le prestataire Boubacar Hima qui est passé par David Benzaquen, on arrive à un chiffre de 16 à 20 milliards de FCFA, ce qui est la moitié de la valeur demandée par le prestataire », a encore révélé Arwa Barkala.
Contrat d'armes : il y a une surfacturation de 15 milliards FCFA
Le coût réel du contrat d'armement accordé à Boubacar Hima alias Petit Boubé a été dévoilé. Et ce n'est pas 45 milliards FCFA.
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Pis, ajoute-t-elle, dans un entretien avec la chaine Tv5 Monde tout est fait dans l’amateurisme. « La liste des fournitures a été faite avec un amateurisme. Le ministre des Finances a contresigné le contrat. Ce qui permet en fait de passer cette commande hors des codes d’appel d’offres de marché public », a confié la membre du consortium internationale de journalistes d’investigation. En ce qui concerne le contenu de la livraison, les enquêteurs disent avoir tombé sur du matériel archaïque.
« Le contrat porte sur une liste de matériels militaires avec 1500 fusils d’assaut, 1500 semi automatiques. On s’aperçoit qu’il y a également des matériels qui sont carrément hors d’usage parce que dans cette liste il y a des motos cross Yamaha des T 125. Sauf que le fabricant ne les fournit plus à l’état neuf depuis 2008. Il y a également des choses qu’on a constatées telle qu’une liste de matériels sans qu’on ait le prix de chaque unité. Et effet, le chiffre de 45 milliards est annoncé dans le total de ce tableau. Donc on a seulement la quantité du matériel et c’est complètement arbitraire », a jugé la rédactrice en chef l’Organized crime and corruption reporting project (Occrp).
Le deal n’a fait l’objet d’aucun appel d’offres et n’a pas été rendu public, conformément aux dispositions légales sénégalaises sur la confidentialité des contrats de défense et de sécurité. Dans le dossier sénégalais, la suspicion n’est pas seulement liée au curriculum vitæ sulfureux de « Petit Boubé », mais également à l’identité juridique, confuse, des parties prenantes. Ainsi, le nom d’Aboubakar Hima est le seul enregistré sur les documents créant Lavie Commercial Brokers. En revanche, il n’apparaît aucunement sur le contrat avec le ministère sénégalais. Le signataire est un certain David Benzaquen, directeur général de Lavie Commercial Brokers.
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