A fin avril 2023, les ressources estimées à 1148,6 milliards se sont confortées de 16,9%. Quant aux dépenses publiques, elles se sont contractées de 1,8% en glissement annuel pour se situer à 1807,7 milliards.
Finances publiques sénégalaises : Une embellie budgétaire
Au terme des quatre premiers mois de 2023, la gestion budgétaire a été caractérisée par une progression satisfaisante de la mobilisation des recettes associée à un démarrage timide de l’exécution des dépenses, selon une la note conjoncturelle de la DPEE.
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- Augmentation des ressources budgétaires à fin avril 2023
Les ressources sont constituées de recettes budgétaires chiffrées à 1085,4 milliards et de dons estimés à 63,2 milliards. La bonne tenue des ressources est attribuable à la progression des recettes budgétaires qui se sont accrues de 140,4 milliards (+14,9%) sous l’impulsion du dynamisme de recouvrement des recettes fiscales (+11,4%) et des recettes non fiscales (+78,1%).
S’agissant des recettes fiscales, évaluées à 998,6 milliards, elles ont enregistré une hausse de 102,3 milliards à la faveur, notamment, de l’amélioration des impôts directs, des droits de douanes et, dans une moindre mesure, des droits d’enregistrements qui ont augmenté respectivement de 56,1 milliards, 44,7 milliards et 2,2 milliards pour se situer à 383,4 milliards, 322,0 milliards et 30,8 milliards à fin avril 2023.
Concernant les impôts directs, la performance s’explique essentiellement par l’accroissement soutenu de 32,8% de l’IS avec un paiement cumulé de 145,9 milliards à fin avril 2023 contre 109,9 milliards un an auparavant. Par ailleurs, la progression des recettes non fiscales est attribuable aux recouvrements de 24,8 milliards de dividendes et 26,9 milliards d’intérêts et commissions.
En revanche, pour ce qui concerne les taxes sur les biens et services intérieurs, elles ont enregistré un repli de 4,9 milliards (-1,9%), à fin avril 2023, imputable, notamment, à la TVA intérieure hors pétrole et à la taxe spécifique pétrole. Cependant, cette baisse a été atténuée par la hausse des droits de douane qui se sont inscrits en hausse de 16,1% grâce à la bonne tenue de la TVA à l’importation et des droits de porte.
- Baisse des dépenses publiques à fin avril 2023
Concernant les dépenses budgétaires, elles ont été exécutées à hauteur de 1807,7 milliards à fin avril 2023 contre 1840,9 milliards un an auparavant, soit une baisse de 33,2 milliards (-1,8%). Ce repli est expliqué, essentiellement, par la baisse des investissements financés sur ressources intérieures et extérieures respectivement de 42,8% et 15,1% pour se situer respectivement à 274,1 milliards et 214,6 milliards.
En revanche, les « transferts et subventions », la masse salariale et les charges d’intérêts sur la dette publique ont progressé respectivement de 12,5%, 35,6% et 32,9% pour s’établir respectivement à 595,5 milliards, 418,1 milliards et 189,6 milliards, à fin avril 2023.
A fin mars 2023, la situation estimée des institutions de dépôts, comparée à celle de la fin du mois précédent, fait ressortir une expansion de la masse monétaire. En contrepartie, une augmentation des actifs extérieurs nets et un renforcement de l’encours des créances intérieures sont notés sur la période sous revue.
- Progression de la masse monétaire à fin mars 2023
La masse monétaire a progressé de 17,3 milliards, en variation mensuelle, pour atteindre 9073,2 milliards, à fin mars 2023. Cette évolution est perceptible à travers la circulation fiduciaire (billets et pièces hors banques) qui a augmenté de 40,3 milliards pour s’établir à 2171,8 milliards.
Pour leur part, les dépôts transférables ont baissé de 47,4 milliards pour ressortir à 4536 milliards, à fin mars 2023. Quant aux autres dépôts inclus dans la masse monétaire, ils sont ressortis en hausse de 24,4 milliards, se fixant à 2365,4 milliards. Sur un an, la liquidité globale de l’économie est en expansion de 1296,1 milliards ou 16,7%, à fin mars 2023.
- Hausse des actifs extérieurs nets à fin mars 2023
A fin mars 2023, les actifs extérieurs nets des institutions de dépôts se sont situés à 2066,1 milliards, en hausse de 26,9 milliards ou 1,3% par rapport à la fin du mois précédent. Cette situation est imputable à la Banque centrale dont la position extérieure nette s’est améliorée de 108,4 milliards pour s’établir à 1097,9 milliards.
Concernant les banques primaires, elles ont enregistré une diminution de 81,6 milliards de leurs actifs extérieurs nets (968,2 milliards à fin mars 2023). Comparativement à fin mars 2022, les actifs extérieurs nets des institutions de dépôts ont baissé de 223,5 milliards ou 9,8%, à fin mars 2023.
- Renforcement de l’encours des créances intérieures nettes à fin mars 2023
L’encours des créances intérieures des institutions de dépôts s’est renforcé de 135,4 milliards, entre fin février et fin mars 2023, pour se chiffrer à 8898,6 milliards, du fait des créances sur l’économie (+131,6 milliards) qui se sont situées à 6207,7 milliards.
Pour leur part, les crédits nets à l’Administration centrale sont ressortis en hausse de 3,8 milliards, en variation mensuelle, pour s’établir à 2690,9 milliards, à fin mars 2023. En glissement annuel, l’encours des créances intérieures des institutions de dépôts s’est renforcé de 1591,8 milliards ou 21,8%, à fin mars 2023.
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