Le système des câblodistributeurs prive tout le secteur de la production de revenus et d’investissements. Une perte estimée à 120 milliards de francs CFA par an. Ce chiffre a été avancé par l'Union Africaine de Radiodiffusion (UAR), organisation professionnelle incontournable en Afrique, qui devient membre de l’Association Convergence.
Piratage audiovisuel : 120 milliards FCFA de pertes en Afrique
Le piratage audiovisuel fait perdre les chaînes publiques africaines chaque année des pertes significatives estimées à 120 milliards de francs CFA (183 millions d’euros).
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Le système des « câblodistributeurs » s’est imposé au Sénégal, en Guinée, en Côte d’Ivoire ou au Cameroun. Communément appelés « réseaux araignées » ou « câblos », ils s’enrichissent au détriment des réalisateurs et professionnels locaux du cinéma.
Leur fonctionnement est simple et ingénieux : il s’agit d’un système de redistribution de chaînes via des réseaux de câbles reliés directement depuis la base du câblodistributeur jusqu’à la télévision du foyer.
Nul besoin de parabole ni de décodeur. Ce câblodistributeur récupère des décodeurs pirates ou bien utilise des abonnements individuels pour en redistribuer les chaînes, via son réseau, à moindre prix. Sur certains marchés, des opérateurs considérés comme tout à fait formels, parfois des chaînes locales, utilisent cette technique pour diffuser certains programmes, souvent des films récents ou du sport, sans payer de droits de diffusion.
Le piratage technologique n’est pas en reste. Il est encore plus destructeur de valeur puisqu’il est à la fois tentaculaire et invisible : décodeurs pirates, captation du signal grâce à une parabole, streaming illégal…
Autant de méthodes qui demandent beaucoup plus de ressources pour être combattues. Les techniques de piratage sont nombreuses, les raisons parfois légitimes, l’opportunité financière difficilement contestable, mais les dommages collatéraux sont dévastateurs pour l’ensemble d’un secteur et donc d’une économie.
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