Chaque année 570 000 nouveaux cas de cancer du col utérin sont diagnostiqués dans le monde. Au Sénégal, il est le 2ème cancer féminin. Chaque année, ce sont plus de 1800 femmes qui sont atteintes de cette maladie et plus de 1300 en décèdent au Sénégal.
Les chercheurs du King's college de Londres ont découvert qu'un nouveau traitement permettait de réduire la mortalité due au cancer du col de l'utérus de 40%, et le risque de récidive de 35%. Explications.
La découverte des chercheurs du King's college de Londres, qui "constitue la plus grande avancée dans le traitement de la maladie depuis 25 ans", selon la presse britannique, va donc faire souffler un vent d'espoir.
Les chercheurs ont testé un nouveau protocole de traitement sur des patientes de Grande-Bretagne, du Mexique, d'Italie et d'Inde. Cela consiste à suivre une courte chimiothérapie, avant de suivre le traitement standard du cancer du col de l'utérus, qui associe chimiothérapie et radiothérapie.
Les résultats de leur essai clinique, qui vient d'être publié dans The Lancet, ont montré une réduction de 40 % du risque de décès dû au cancer du col et de 35 % le risque de récidive dans les 5 ans.
80% des patientes en vie après 5 ans
"Il s’agit du plus grand gain en termes de survie depuis l’adoption de la chimioradiothérapie en 1999" estime la Dre Mary McCormack, principale auteure de l'étude.
L'essai a porté sur 500 femmes qui ont été réparties de manière aléatoire pour recevoir soit le nouveau schéma thérapeutique (6 semaines de chimiothérapie à base de carboplatine et de paclitaxel avant la radiochimiothérapie standard), soit le traitement standard.
Cinq ans après le traitement, 80 % des patientes ayant reçu cette nouvelle chimiothérapie de courte durée étaient en vie, et pour 72 % d’entre eux, leur cancer n’avait pas récidivé. Dans le groupe de traitement standard, 72 % des patientes étaient en vie et 64 % n’avaient pas vu leur cancer réapparaître.
En comparant les deux groupes, les chercheurs ont déterminé qu'une chimiothérapie courte administrée en pré-traitement "améliore considérablement la survie globale et réduit le risque de rechute".
Source : Induction chemotherapy followed by standard chemoradiotherapy versus standard chemoradiotherapy alone in patients with locally advanced cervical cancer (GCIG INTERLACE): an international, multicentre, randomised phase 3 trial, The Lancet, octobre 2024