Coronavirus : Une nouvelle souche plus virulente apparaît à Londres

Une grande partie de l'Angleterre reconfinée en attente du vaccin.

Coronavirus

Le Royaume-Uni a informé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de la propagation « jusqu’à 70 % » plus rapide de la nouvelle souche, selon le premier ministre, Boris Johnson.

L’apparition au Royaume-Uni d’une nouvelle souche du coronavirus SARS-CoV-2, vraisemblablement beaucoup plus contagieuse que les autres, inquiète les épidémiologistes. Le ministre de la santé britannique, Matt Hancock, a estimé dimanche 20 décembre que cette variante était « hors de contrôle », justifiant ainsi le reconfinement de Londres et d’une partie de l’Angleterre, reconfinement qui pourrait selon lui durer jusqu’à la mise en place généralisée de la campagne de vaccination.

« Le groupe consultatif sur les menaces nouvelles et émergentes des virus respiratoires (Nervtag) considère maintenant que cette nouvelle souche peut se propager plus rapidement » que les autres souches, a déclaré Chris Whitty, directeur général de la santé d’Angleterre, dans un communiqué.

L’information « concernant cette nouvelle souche est très préoccupante », renchérit le Pr Peter Openshaw, immunologiste à l’Imperial College de Londres et cité sur le site du Science Media Centre, notamment parce qu’« elle semble de 40% à 70% plus [fortement] transmissible ». « C’est une très mauvaise nouvelle », ajoute le Pr John Edmunds, de la London School of Hygiene & Tropical Medicine, car « il semble que ce virus [soit] largement plus infectieux que la souche précédente ».

Une souche qui gagne du terrain

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Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il n’y a en revanche « aucune preuve d’un [quelconque] changement dans la gravité de la maladie », même si ce point fait actuellement l’objet de recherches. « Rien n’indique pour le moment que cette nouvelle souche cause un taux de mortalité plus élevé ni qu’elle affecte les vaccins et les traitements. Toutefois, des travaux urgents sont en cours pour confirmer cela », ajoute Chris Whitty.

La variante pourrait en revanche « affecter l’efficacité de certaines méthodes de diagnostic », selon « des informations préliminaires » fournies par l’OMS, lesquelles seront complétées et précisées dès que l’organisation aura « une vision plus claire des caractéristiques de cette variante », a indiqué une de ses porte-parole dans un courriel adressé à l’AFP.

Le conseiller scientifique du gouvernement britannique, Patrick Vallance, avait estimé samedi 19 décembre que cette nouvelle variante du Sars-CoV-2, en plus de se propager rapidement, devenait aussi la forme « dominante » dans les régions concernées, ayant entraîné « une très forte hausse » des hospitalisations en décembre.

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