Salman Rushdie est « sur la voie de la guérison », a déclaré dimanche son agent Andrew Wylie. Le Britannique est devenu mondialement connu en 1989 après que son roman, Les versets sataniques, lui a valu une condamnation à mort par une fatwa de l'ayatollah iranien, Ruhollah Khomeini.
L'auteur britannique, Salman Rushdie, devait prendre la parole dans un auditorium de l'État de New York lorsqu'il a été poignardé à plusieurs reprises par Hadi Matar, un homme de 24 ans originaire du New Jersey. Depuis lors, les réactions se multiplient dans le monde. Petit tour d’horizon.
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Depuis lors, des attaques ont visé toutes les personnes ayant travaillé sur ce livre. D’abord, Hitoshi Igarashi, le traducteur japonais du livre, a été poignardé à mort en 1991 à Tokyo dans une affaire qui n'a toujours pas été élucidée. Ensuite, en 1993, Aziz Nesin, qui avait traduit un extrait du livre en turc, a fui son hôtel qui a été incendié par une foule enragée. Cet incendie a fait 37 morts. Enfin, dans la même année, l'éditeur norvégien de Rushdie a reçu une balle à Oslo. Il s’en sort finalement et décide de réimprimer le livre.
- INDE & PAKISTAN
En Inde, pays de naissance de Rushdie et pays où le livre a été interdit pour la première fois, le gouvernement n'a pas encore commenté l'attaque. Le Pakistan, où l'on pense que les émeutes ont influencé la fatwa de Khomeiny, est également resté silencieux.
- IRAN
Le régime iranien a préféré critiquer l’auteur et ses collaborateurs. Un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que « Salman Rushdie et ses partisans sont à blâmer pour ce qui lui est arrivé... La liberté d'expression ne justifie pas les insultes de Salman Rushdie à l'égard de la religion et l'offense de ses Saints ». Pour leur part, les médias iraniens de la ligne dure ont célébré l'attaque, suscitant une condamnation du secrétaire d'État américain, Antony Blinken.
- OCCIDENT
Certains dirigeants occidentaux ont apporté leur soutien à Rushdie. Le président américain, Joe Biden, a exprimé sa solidarité avec Rushdie et prié pour son rétablissement. Le Premier ministre britannique démissionnaire, Boris Johnson, a tenu des propos similaires. Le président français, Emmanuel Macron, a salué le combat de Rushdie contre les forces de l'obscurantisme. « Son combat est notre combat, il est universel. Aujourd'hui plus que jamais, nous sommes à ses côtés », a-t-il déclaré.