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Le variant a fait un saut de l'homme à la souris en 2020.
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Depuis sa découverte, le variant Omicron intrigue. Plus contagieux mais moins sévère, le mutant est rapidement devenu dominant tout autour de la planète pour battre des records de contaminations. Et provoquer un certain vent de panique auprès des autorités de santé, qui n'en avaient pas encore fini avec la vague Delta.
Un variant qui concentre l'attention de la communauté scientifique. Et dont certains mystères n'ont pas encore livré leurs réponses. Parmi eux, son origine.
D'où vient le variant Omicron ? Une certitude, il n'est pas une évolution du variant Alpha ou Delta. Son ancêtre - inoffensif à l'époque - a d'ailleurs été repéré en 2020 chez l'homme. Alors, plusieurs thèses s'opposent.
Trois thèses
La première, et celle qui a été privilégiée pendant un long moment : celle d'une personne immunodéprimée. "Une jeune femme en Afrique du Sud atteinte d'une infection au VIH non contrôlée était porteuse du SRAS-CoV-2 pendant plus de 6 mois", écrivent nos confrères de Science.
"Le virus a accumulé bon nombre des mêmes changements observés dans les variantes préoccupantes, un schéma également observé chez un autre patient dont l'infection par le SRAS-Cov-2 a persisté encore plus longtemps". Une thèse finalement mise de côté : "Les mutations permettant à un virus de survivre chez un individu au fil du temps peuvent être très différentes de celles nécessaires pour se propager au mieux d'une personne à l'autre".
Deuxième thèse : celle d'une mutation au sein d'une population cachée. Une théorie crédible. Mais peu probable en pleine pandémie mondiale sur un laps de temps aussi long.
Enfin, certains scientifiques pensent qu'Omicron a pu se cacher chez d'autres animaux. Et cette version de l'histoire pourrait bien être retenue d'après les preuves présentées dans une étude menée par l'Institut de génétique et de biologie du développement, l'Académie chinoise des sciences et la Société de génétique de Chine.
D'après cette étude, Omicron se serait caché pendant plus d'un an.. chez les souris. "Nous avons suggéré une trajectoire dans laquelle l'ancêtre d'Omicron a connu un événement zoonotique inverse des humains aux souris au cours de la pandémie (très probablement mi-2020) et a accumulé des mutations chez une souris hôte pendant plus d'un an avant de revenir à l'homme à la fin de 2021. Tout en évoluant chez la souris, le progéniteur d'Omicron s'est adapté à la souris hôte en acquérant des mutations d'acides aminés dans la protéine de pointe qui ont augmenté son affinité de liaison avec l'ACE2 de souris. De plus, des mutations associées à l'évasion immunitaire se sont également accumulées".