C’est une histoire invraisemblable qui défraye la chronique aux Pays-Bas ces derniers jours. Le donneur de sperme, Jonathan M., a déclaré avoir engendré 275 enfants, puis 550.
Jonathan M., un Néerlandais, doit comparaître bientôt devant un tribunal pour avoir menti sur le nombre d’enfants qu’il a contribué à engendrer en tant que donneur de sperme. Il serait le père biologique de plus de 500 enfants dans le monde alors que la limite légale, aux Pays-Bas, est établie à 25 dons.
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Tout a commencé en 2007, quand l’homme de 41 ans a fait don de son sperme dans 11 cliniques de fertilité à travers le pays. Or, à l’époque, il ne pouvait le faire que dans un seul établissement avec un maximum de 25 enfants alors qu’aucun contrôle n’a été effectué par les responsables sanitaires. En effet, Jonathan M. opérait sous de fausses identités, sans passer par des cliniques, et sans jamais révéler aux futures mères qu’il était déjà le géniteur de plus de 100 enfants.
Apprenant cette défaillance, les autorités décident de le placer sur liste noire, mais Jonathan M. n'en a eu cure. Il poursuit ses dons de spermes le paisiblement du monde, car l’information n’ayant pas été transmise aux autres pays.
Il propose ses services à des femmes à l’étranger. « À la fin de la vingtaine, j’ai commencé à penser que je voulais utiliser mon temps de manière utile. J’ai commencé à sentir que je voulais aider les autres à fonder une famille », déclarait-il sur le site d’une banque de sperme danoise.
« Il voulait nous aider. Pour lui, c’était une petite chose, pour nous un grand souhait. (…) Grâce à l’internet, c’était beaucoup plus rapide que de passer par une clinique. Il nous a dit qu’il n’avait que cinq ou six enfants », témoigne une mère sur 20 Minutes.
Par ailleurs, Jonathan M. est un récidiviste. En effet, il avait reçu un premier avertissement en 2017 alors qu'il était déjà père de 102 enfants.
Procès en avril
Jonathan M. doit comparaître en avril devant un tribunal du pays à la suite d’une plainte déposée par la fondation Donorkind.
« Cela prend des proportions dangereuses. Il faut l’enfermer, car tant qu’il sera là il continuera à agir de la sorte », se désole l’une des plaignantes.
Ses victimes et la fondation Donorkind souhaitent qu’il soit interdit à vie de donner son sperme. Mais malgré leur colère, Jonathan M. semble être fier de lui et assume ces « exploits ».
« Si les enfants sont comme moi, ils voient le côté romantique de la chose : beaucoup d’amour et de chaleur à partager avec tous leurs demi-frères et sœurs dans le monde entier. Ils forment une grande famille spéciale. », se réjouit-il.
Le procès promet donc d’être passionnant l’accusé accepte de se présenter devant le tribunal bien sûr. En effet, les médias néerlandais nous informent que Jonathan M. vit désormais au Kenya et qu'il a refusé de commenter les poursuites judiciaires dont il fait l'objet.
Par ailleurs, pour éviter la consanguinité, de nombreux pays imposent un nombre maximum d’enfants par donneur.