New York : l'auteur Salman Rushdie attaqué sur scène

L'auteur britannique, Salman Rushdie, a été attaqué ce vendredi à New York alors qu'il s'apprêtait à donner une conférence.

Salman Rushdie secouru après l'attaque

L'auteur de l'ouvrage Les versets sataniques, Salman Rushdie, qui est une cible après ses prises de position dans ses écrits a été attaqué ce vendredi à New York alors qu'il s'apprêtait à donner une conférence.

L'agresseur s'est précipité sur l'estrade de la Chautauqua Institution pour attaquer Salman Rushdie et a commencé à le rouer de coups de poing selon l'agence américaine.

L'auteur britannique est tombé au sol et l'agresseur a été maitrisé. La police de l'État de New York a indiqué que l'écrivain a, semble-t-il, été poignardé au cou. Après l'attaque, il a été transporté par hélicoptère dans un hôpital de la région.

L'auteur, aujourd'hui âgé de 75 ans, a été propulsé sous les projecteurs avec son deuxième roman Midnight's Children en 1981, qui a remporté des éloges internationaux et le prestigieux Booker Prize britannique pour son portrait de l'Inde post-indépendance. Mais son livre Les versets sataniques publié sept ans plus tard lui a valu d'être visé par une « fatwa » appelant à sa mort par l'ayatollah iranien Khomeini. Le roman était considéré par certains musulmans comme irrespectueux envers le prophète Mahomet.

ADVERTISEMENT

Salman Rushdie, né en 1947 à Bombay en Inde, deux mois avant son indépendance de l’Empire britannique, essaie de ne pas être réduit au scandale ayant entraîné cette fatwa. Mais la montée en puissance de l’islam radical n’a cessé de le ramener à ce qu’il a toujours été aux yeux de l’Occident : le symbole de la lutte contre l’obscurantisme religieux et pour la liberté d’expression. Déjà en 2005, il considérait que cette « fatwa » avait constitué un prélude aux attentats du 11 septembre 2001.

Contraint dès lors de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache, il se faisait appeler Joseph Anton, en hommage à ses auteurs favoris, Joseph Conrad et Anton Tchekhov. Il avait dû affronter une immense solitude, accrue encore par la rupture avec sa femme, la romancière américaine Marianne Wiggins, à qui Les versets… étaient dédiés. Installé à New York depuis quelques années, Salman Rushdie avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l’irrévérence.

ADVERTISEMENT

Témoin d'un événement? Contactez-nous directement sur nos réseaux sociaux ou via:

Email: temoin@pulse.sn

ADVERTISEMENT