Le quartier Kawsara Fall sis dans la commune de Wakhinane-Nimzatt est secoué par une affaie d'infanticide. M. D. G., 19 ans, ménagère, originaire de Touba, a été déférée hier vendredi 12 septembre 2025, au parquet du tribunal de Pikine-Guédiawaye pour infanticide. Le mois dernier, relate L'OBS, elle avait accouché seule dans sa chambre avant d’étouffer son nouveau-né.
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Ce que révele l'autopsie
.A 19 ans, la jeune femme vit avec sa mère Employée comme technicienne de surface, elle ne rentrait chez elle que les week-end. Lorsqu’elle tombe enceinte des suites d’une relation amoureuse, sa famille n’est donc pas au courant. Ce qui rend facile le fait qu’elle ait pu leur cacher sa grossesse. D’autant plus qu’elle commence à changer sa garde-robe. D’habits modernes de jeune fille en vogue, elle passe à d’amples grand-boubous.
Comment elle a étouffé son bébé
Début août, alors qu’elle est à terme et presque recluse dans sa chambre, Mame Diarra est saisie de contractions. En l’absence de sa mère, elle accouche seule, dans la douleur. Elle nettoie soigneusement le nouveau-né, sectionne le cordon ombilical… puis l’étouffe dans son lit, jusqu’à ce qu’il cesse de bouger. Elle a fini son funeste travail, mais la voisine, de retour à la maison, la surprend dans cette situation équivoque. Affaiblie, la jeune femme a été d’abord autorisée à se soigner chez sa mère Les éléments dépêchés sur place trouvent le nouveau-né sans vie.
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L' autopsie a confirmé une strangulation mécanique
La jeune femme est interpellée et emmenée au poste en compagnie de sa mère. Le corps du nourrisson est acheminé à l’hôpital Dalal Jamm, sur réquisition. L’autopsie, effectuée sans délai, établit que l’enfant est mort d’une asphyxie par strangulation mécanique. Face aux enquêteurs, la mère de la mise-en-cause crie son innocence. Elle jure n’avoir jamais remarqué que sa fille était enceinte, ni imaginé ce qui se tramait.
La mise en cause passe aux aveux
Acculée, Mame Diarra passe aux aveux circonstanciés et confirme avoir étouffé son bébé immédiatement après sa venue au monde.Très affaiblie par une grossesse sans suivi médical et par l’accouchement clandestin, Mame Diarra G. est d’abord confiée à sa mère, le temps de recevoir des soins post-partum. Mais une fois remise, elle a été convoquée au poste de police, placée en garde à vue, puis finalement déférée, hier vendredi, au parquet du tribunal de Pikine-Guédiawaye.