Procès du 11 septembre : un accusé déclaré inapte à comparaître en justice

Le tribunal militaire de Guantanamo a statué jeudi que l'un des accusés dans l'affaire des attentats du 11 septembre ne serait pas en mesure d'être jugé en raison des graves séquelles psychologiques résultant des tortures endurées en détention, comme l'a rapporté le New York Times.

Un détenu est escorté par des gardes militaires à la prison américaine de Guantanamo Bay, à Cuba, sur une photo de 2006.

Ramzi ben al-Chaïba, un ressortissant yéménite âgé de 51 ans, devait comparaître aux côtés de quatre autres accusés, tous risquent la peine de mort en cas de condamnation. Cependant, le colonel Matthew McCall, juge militaire en charge de l'affaire, a conclu que les séquelles psychologiques de Ramzi ben al-Chaïba entravaient sa capacité à se défendre.

Les professionnels de la santé de la base de Guantanamo, située sur l'île de Cuba, ont établi un diagnostic de syndrome de stress post-traumatique, ainsi que des traits psychotiques et un trouble délirant chez Ramzi ben al-Chaïba.

Selon les psychiatres militaires, son état le rend « incapable de saisir la nature de la procédure engagée contre lui ou de coopérer de manière sensée » avec son équipe de défense légale, rapporte le New York Times.

L'avocat de Ramzi ben al-Chaïba a allégué que son client avait été soumis à des actes de torture perpétrés par la CIA, et qu'il avait sombré dans la folie à la suite de ce que l'agence désignait comme des « techniques d'interrogatoire renforcées », comprenant la privation de sommeil, la simulation de noyade (waterboarding) et des passages à tabac.

Cette décision du tribunal militaire de Guantanamo, qui intervient après des années de procédures judiciaires, soulève d'importantes questions sur la manière dont les accusations contre les individus liés aux attentats du 11 septembre sont traitées. Elle suscite également un débat sur les méthodes d'interrogatoire employées par les agences de renseignement américaines dans le cadre de la lutte antiterroriste.

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Alors que les victimes des attentats du 11 septembre et leurs familles sont toujours en quête de justice, cette décision rend encore plus complexe une affaire déjà très médiatisée. L'affaire de Ramzi ben al-Chaïba rappelle également la nécessité de respecter les droits de l'homme et les principes fondamentaux de la justice, même dans des affaires aussi sensibles et controversées.

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