Aujourd’hui, 12 ans après, que sont devenus les grands animateurs du Mouvement du 23 juin. Que reste-t-il donc de leur combat du 23 juin ? Des jeunes comme Abdou Diallo, Barthélémy Dias et ceux de Y’en a marre avaient ont donné une superbe leçon de morale politique aux leaders de l'opposition d’alors en se démarquant de la surenchère qu’ils ont voulu opérer juste à la fin des manifestations du 23 juin dernier.
Ce vendredi marque les 12 ans du M23 (Mouvement du 23 Juin) au Sénégal. Cette coalition de partis politiques et d’organisations de la société civile créée en 2011 s’était mobilisée contre la candidature du président Abdoulaye Wade pour un troisième mandat en 2012. Douze ans plus tard, le spectre du troisième mandat renaît de la volonté de l'actuel président Macky Sall. Pour Pulse, Abou Diallo, membre fondateur dudit Mouvement, revient sur son héritage. Entretien-vérité.
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En effet, ils se démarquaient totalement des cris d'orfraie de la frange adulte de l'opposition qui exigeait le départ de Me Wade. « Nous ne sommes pas de ceux qui réclament le départ immédiat de Wade. Il a été élu démocratiquement pour un mandat qui n'est pas encore arrivé à son terme, donc il faut le laisser le finir pour la paix civile et la stabilité sociale... », avaient dit Barthélémy Dias, se rappelle Abdou Diallo.
Cette déclaration qui sonne comme un désaveu des pratiques peu orthodoxes des leaders de Benno. Et selon Diallo, ce qui s'est passé dans la journée du 23 est constitutif de la marche d'une démocratie forte et vivante et de la grandeur de Me Abdoulaye Wade.
Mais il déplore le fait que les politiciens et ceux encagoulés de la société civile ont réussi à dévoyer le mouvement du 23 juin. Par conséquent, Abdou Diallo demande aux Sénégalais de présenter leurs excuses à Me Abdoulaye Wade.