L'avocat français Juan Branco a vivement critiqué l'Administration sénégalaise, l'accusant de servir les intérêts des politiciens au pouvoir, à la lumière du refus de la Direction Générale des Élections (DGE) de donner au mandataire du candidat Ousmane Sonko ses fiches de parrainage. Cette décision intervient malgré la décision du tribunal de Ziguinchor ordonnant la réintégration de l’opposant sur les listes électorales.
Face au refus de la DGE de donner les fiches de parrainage à Ousmane Sonko, Juan Branco dénonce l'instrumentalisation de l'Administration sénégalaise.
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La DGE, par le biais de son directeur général, Thiendella Fall, a justifié sa décision en invoquant le fait que les avocats de l'État avaient saisi la Cour de cassation. Cependant, cette justification a été remise en question par la robe noire, qui a souligné, lors d'une interview accordée à la RFM ce dimanche, que les délais de recours et les recours ne sont suspensifs que dans des cas spécifiques, précisés par l'article 36 de la loi organique portant sur la création de la Cour suprême. Selon lui, aucun de ces cas spécifiques ne s'applique en l'espèce, ce qui remet en question la décision de la DGE.
Juan Branco estime que le commissaire Thiendalla Fall a agi conformément à des « instructions évidemment politiques », dénonçant ainsi une situation où l'Administration sénégalaise ne respecte plus le droit ni la volonté du peuple sénégalais, mais se plie aux instructions du gouvernement en place, qui, selon lui, cherche à tout prix à se maintenir au pouvoir.
Ce constat révèle une « instrumentalisation du droit » visant à éliminer politiquement M. Sonko, selon Juan Branco. Il souligne que cette instrumentalisation du droit a conduit à la création de plusieurs affaires judiciaires qui n'ont pas résisté à l'examen des cours et tribunaux, notamment l'acquittement de M. Sonko dans une affaire de viol, alors même que ce dernier n'était pas présent au tribunal et n'était pas assisté par un avocat.