La justice et la démocratie doivent prévaloir. Cette étude menée depuis près d'un an par l'association Demain Sénégal(« DS »), « couvrant l'ensemble du territoire national ainsi que la diaspora sur la base d'un échantillon représentatif, les Sénégalais ont exprimé que « l'État de droit et la bonne gouvernance » constituent leur principale priorité aux côtés de la Santé et de l’Éducation ».
83% des Sénégalais sont insatisfaits de la gouvernance. Une administration électorale qui refuse sans conséquence d'appliquer une décision judiciaire.
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Les 84 personnalités qui ont signé une pétition contre cet état des choses, ont sans nul doute à cœur le rendez-vous d’aujourd’hui à la Cour Suprême. Le magistrat Sabassy Faye du tribunal de Ziguinchor qui avait dit non à la Direction générale des Élections (Dge) dans sa décision de refuser à Ousmane Sonko de retirer ses fiches de parrainage prétextant qu'il ne figure plus sur les listes électorales, n'a fait que son travail.
En son âme et conscience. Il a été bruyamment salué. Il a abondé dans le même sens que la Procureure générale de la Cour Suprême Mariéme Diop Gueye qui avait clairement indiqué qu' « il y a violation fondamentale du droit de Monsieur Ousmane Sonko » et qu’il faudrait « faire cesser cette violation ». « Vous avez radié en faisant état de la contumace à tort. L’article 29 que vous évoquez fait référence à l’inscription sur les listes électorales et non à la radiation. Celle-ci est faite par une commission administrative », avait-elle argué.
Ce qui n’avait pas empêché le juge de maintenir Sonko dans son « inéligibilité » même s’il avait estimé recevable la requête sur la forme. Le communiqué de l’Union des Magistrats du Sénégal (Ums) qui avait fustigé la démarche de l’État est un tournant important dans un contexte sensible pré-électoral.
La Cour Suprême devrait en toute logique dire le droit et suivre le juge de Ziguinchor. Si elle ne le fait, elle serait dans la logique du « maatey » avec toutes les conséquences qu’elle englobe.