Les graves révélations de ce corps de contrôle sur la manière cavalière avec laquelle on a géré les fonds destinés à la Covid-19, font froid au dos. Et le pouvoir est d'autant plus mal à l’aise qu'il s'agit d'une enquête crédible faite par des hauts fonctionnaires choisis pour leur compétence et leur sens élevé de la République.
Les manifestations réussies pour l’application de la loi après la publication du rapport de la Cour des Comptes doivent intéresser Macky Sall.
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Des ministres comme Mansour Faye qui a qualifié certains d’entre eux de politiciens, espérait sans doute jeter l’opprobre sur eux pour minimiser leur travail et desserrer l’étau sur les indélicats. C’est peine perdue. Non seulement, ils sont nombreux et de plus en plus exigeants les Sénégalais conscients de la marche des choses et indignés par les détournements de tout acabit mais, beaucoup de voix exigent des sanctions en dépit d’un système judiciaire moribond.
Le Fonds monétaire international (Fmi) qui a approuvé le rapport de la Cour des comptes désavoue chemin-faisant l’État qui a décidé le réduire à sa plus simple expression. Et le temps et le contexte jouent en défaveur d’un régime dont la date de péremption est 2024. À une année de cette perspective, c’est le flou ou l’incertitude sur la candidature. Après avoir dit non, après avoir dit ni non ni oui, beaucoup de partisans de Macky disent oui. L’heure est assez grave pour eux.
La position du président est assez inconfortable pour tenter le diable d’une troisième candidature pleine de risques. C’est la fin des trois jours de deuil.