LIBÉRIA : Weah n’a fait que ce qu'il devait faire

Si nous sommes encore obligés d'applaudir un président sortant qui félicite son adversaire qui l'a vaincu, c'est que notre démocratie africaine est toujours en train de boiter.

Le président du Liberia, ici le 19 novembre 2021 à Monrovia, George Weah a admis sa défaite JOHN WESSELSAFP

George Weah qui a concédé, vendredi 17 novembre 2023 dans la soirée, sa défaite à l’élection présidentielle face à l’opposant Joseph Boakai, est submergé par les messages de félicitations venus de son pays et du monde entier. Oui, quand la normalité est devenue une exception, elle devient peu ordinaire. La vérité dans les pays démocratiques est une grosse erreur ici chez nous.

Notre norme dans bien des pays surtout en Afrique francophone, ce sont les coups de force, les putschs et les coups d’État constitutionnels. Ceux qui croyaient cette période révolue devraient sans doute vite déchanter. Ici et là, c'est le regain de désordre au point que l’ordre devient une denrée rare. Quand les trains n’arrivent plus à l’heure, le train qui est à l’heure peut bien être célébré.

C’est une grosse information. « Ce soir, le CDC [Congrès pour le changement démocratique] a perdu l’élection, mais le Liberia a gagné. C’est le temps de l’élégance dans la défaite ». Les mots qui ont mis Weah en vedette. Cette ancienne gloire du foot, ancien Ballon d’or, élue en 2017, a été sportive. Weah n’a fait que ce qu’il devait faire.

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