En une semaine, l’avocat français de 33 ans, a jeté à la figure de nos autorités leurs propres turpitudes. Le fait de quitter la France et d'entrer au Sénégal en toute clandestinité via la Gambie, est un pied de nez à nos forces de l'ordre et autres agents de renseignements réputés professionnels. En plus, en participant à une conférence de presse au cœur de la capitale, en live, il a poussé la provocation à l’extrême. Toutes choses qui font penser que le pouvoir n'avait pas l’intention d’arrêter cet activiste qui aime les lumières et les coups d’éclat.
Juan Branco expulsé du Sénégal vers la France. Bon, disons-le : il est rentré chez lui. Non pas comme il est venu dans la plus grande clandestinité mais tranquillement par la voie normale.
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Car, il est difficile de comprendre comment un « fugitif » qui s’est montré au grand jour, peut passer aussi facilement entre les « filets» de ceux-là qui sont censés être à ses trousses. Les gardes mauritaniennes sont soit plus chanceuses ou plus efficaces. En l’arrêtant le week-end dernier à la frontière mauritanienne, elles ont peut-être mis le Sénégal devant leurs responsabilités. Inculpé notamment d'attentat, complot, diffusion de fausses nouvelles, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves, sa libération après sa détention à Rebeuss, sort de l’ordinaire.
Le pouvoir sous pression, s’est aménagé une porte de sortie. Juan Branco a exposé les travers d’une justice à plusieurs vitesses, loin d’être juste avec les Sénégalais qui croupissent en prison pour des insignifiantes. Et les explications de Madior, celui-là même qui garde nos Sceaux montrent clairement que ce pays s’enfonce dans ses contradictions.