Macky Sall s’en est certainement rendu compte en constatant les dégâts et surtout la forte mobilisation à Dakar et dans les autres parties du pays.
Le procès a eu lieu. Mais les procès politiques ne se gagnent pas devant les magistrats, ils se gagnent devant l’opinion, dans la rue, disait Abdoulaye Wade l’énigmatique bête politique. Il était alors président de la rue…publique.
Ils étaient si nombreux ceux qui ne croyaient pas à la thèse du viol. Si le leader de Pastef est massivement défendu, c’est que le déroulement des événements a fait naître mille doutes. Et Sonko est aujourd’hui plus que jamais conscient que son atout principal se trouve dans la rue qui l’a sauvé en mars 2021.
Les maladresses de ses détracteurs qui ont beaucoup misé sur une histoire de fesses mal ficelée, se poursuivent. Ils jettent de l’huile sur le feu. Un triomphe contre le leader de Pastef adulé, défendu et suivi par des vagues de militants enthousiastes ne peut être qu’une victoire à la Pyrrhus pour le pouvoir.
Une victoire-défaite avec des dégâts incommensurables qui desservent davantage un président déjà affaibli par les tergiversations à moins d’un an d’une Présidentielle à laquelle il ne doit pas participer. En principe.