Depuis lors, cet inspecteur des impôts et des Domaines au même titre qu'Ousmane Sonko est retenu à la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss. Ses demandes de liberté sont systématiquement rejetées. Aux yeux de la justice, il ne mérite aucune sympathie, aucune compréhension. Il doit rester en prison, loin de son travail, de sa famille, de sa famille professionnelle.
Comme Cheikh Bara Ndiaye à qui le Procureur refuse un élargissement après avoir bénéficié d’une liberté provisoire. Oustaz Assane Seck un autre prêcheur embastillé fait partie de ce lot. Un homme de sagesse, de sincérité, d’humilité, de pédagogie, de bienveillance et de profondeur. Son emprisonnement est le symbole du mal qui traverse ce pays. L’histoire des tyrans et apprentis dictateurs n’enseigne pas le fatalisme mais l’optimisme, écrit le Professeur Ibrahima Silla.
« En attendant, ils peuvent continuer, motivés par une férocité indigne et indécente, à cueillir de nobles et fiers patriotes, avant de nous voir un jour venir nous recueillir, sans avoir besoin d’un mandat de perquisition ni des "franchises universitaires", sur ce qu’ils pensaient être immortels et infinis : la dépouille de leur pouvoir, victime de cette prison de la méchanceté qui empoisonne leur cœur incapable d’envisager une amnistie générale sans délai ni condition. On ne retire aucune gloire de la cruauté contre son peuple. Je suis sûr que vous commencez à vous en rendre compte ; peut-être un peu trop tardivement. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Il suffit seulement d’en être encore capable », écrit-il dans une contribution .