La plus grosse erreur de la Police a été de projeter des images qu'elle n'a manifestement pas prises. C’était en prime time, en direct à la télévision nationale alors que les réseaux sociaux ont été coupés.
Une histoire de manifestants, de nervis et de forces de défense et de sécurité. Beaucoup de bruits. Une communication approximative.
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Une conférence de presse bien suivie du fait de son caractère rarissime. Le Directeur de la Sécurité publique entouré de celui de la Sûreté urbaine et de leurs collaborateurs devraient dés lors donner des informations précises. Ils n’ont fait que suivre Maintenant, elle a ouvert des pistes pour des investigations qui accablent le pouvoir.
Tous les yeux sont rivés vers le Sénégal considéré jusqu'ici comme un modèle dans une Afrique qui souffre des plus grosses bêtises de ses dirigeants. Dans les enquêtes du journal le Monde comme de France 24, il y a des journalistes sénégalais qui sont bien impliqués.
La Maison des reporters créée par notre confrère Moussa Ngom a abattu un travail de titan. D'autres tentent d’aller au-delà de ce qui est rapporté et vont au fond des choses.
Le constat est que c’est l'environnement de nos médias qui est un frein pour des investigations.
Dans un pays où même les rapports des corps de contrôle sont remis en cause par le pouvoir, où même les enquêteurs de l'OFNAC considérés comme des membres de l'opposition, le journaliste est facilement sous le coup du délit de « diffusion de fausses nouvelles ou d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
Résultats des courses : il y a de l'auto-censure et pire de la complicité ou de la compromission...médiatique. Hélas. La crise de la presse est une suite logique de la crise démocratique dans notre pays. Presque, tout est à terre.
Et c'est grave pour le pouvoir qui en paie les pots qu'il a cassés. Retour de bâton. Et dommage pour nous tous.