Sénégal : une crise qui en cache une autre…

La crise démocratique au Sénégal devient de plus en plus prégnante. Et ce n’est pas la peine de chercher loin pour s'en rendre compte.

Un homme vote pour les élections législatives, dans un bureau de vote à Dakar, dimanche 31 juillet 2022

A moins de deux mois d'une présidentielle, rendez-vous de taille pour une démocratie, les nuages s’amoncellent. Ici, on ne parle que de candidatures improbables de personnalités politiques de grande envergure. Les cas Karim et Khalifa demeurent incertains même si un « dialogue national » avec tant de bruits était censé les régler. Aujourd’hui encore on évoque des amendes et autres handicaps qui pourraient se dresser sur la route qui mène vers le Palais.

La candidature de l’opposant numéro 1 s’est ajoutée à cette liste. Ousmane Sonko qui a déposé son dossier au Conseil constitutionnel espère une validation tout en s’attendant au pire scénario qui rejetterait son dossier. Son investiture prévue demain samedi n’est qu’une manière de mettre la pression sur un Conseil constitutionnel que beaucoup pensent acquis à la cause du pouvoir.

Les ingrédients pour une recrudescence de la crise qui s’est accentuée depuis mars 2021 sont là. Si le leader d’un Pastef dissout n’est pas candidat, si aucune de ses personnalités désignées ne se présente pas, une bonne partie de l’électorat sera ainsi écartée, comme en 2019. Ce qui est susceptible d’arroser une colère sourde qui peut être explosive.

Les restrictions des libertés, les emprisonnements, le malaise ambiant, les difficultés économiques, la pauvreté, le chômage, l’émigration clandestine et ses morts, sont autant d’éléments qui peuvent entraîner des troubles dans un contexte redouté.

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