La Société nationale d’électricité a renoué, depuis quelques semaines, avec les délestages. Quid de ces désagréments ? La société accuse la qualité du combustible pour expliquer les coupures. La Senelec n’a pas tout dit sur les délestages notés ces derniers temps. La vérité est toute autre. En effet, ce sont deux centrales privées qui produisent de l’électricité qui sont à l’arrêt. Pourquoi ? Parce que depuis un certain moment, Senelec ne leur livre plus du combustible adapté. Ultra moderne, ces centrales ne consomment que du fioul 180 fabriqué express par la Sar qui est à l'arrêt technique depuis quelque mois.
L’offre de service de la Société nationale d’électricité (Senelec) connait quelques perturbations.
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Avec l'éclatement de la crise ukrainienne, le combustible de qualité est devenu non seulement rare mais cher. Senelec est obligé d’aller sur le marché pour en disposer et là il faut mettre la main à la poche. Conséquence : Senelec accuse un déficit de plus de 200 MW sur le réseau près du tiers de la production de pointe qui est estimée à 150 MW. C’est toute la pertinence de la loi de finance rectificative qui réserve 150 milliards notamment pour la compensation tarifaire.
L'autre raison? Le blocage des comptes de la Senelec. Il s’est agi d’une saisie attribution de créances sur 6,9 milliards de Fcfa pratiquée sur les héritiers de feu Yakhara Wade après une décision de justice. Senelec qui parle « d’escroquerie au jugement » a porté plainte devant le doyen des juges et réclame un dédommagement de 7 milliards de Fcfa pour le préjudice subi.
À ce jour, les comptes sont toujours bloqués. Et cette saisie met dangereusement en péril la continuité du service public de distribution de l’électricité, confessent les avocats de la Senelec dans leur plainte. Les héritiers ont pu obtenir des banques le versement de 436 millions de Fcfa. Pour rappel, la société Itoc Sa avait fait geler les comptes de la Senelec.