La mort dans l'assiette. Non seulement les Sénégalais mangent mal (la mal bouffe) mais plusieurs compatriotes meurent de faim. Chaque jour, dans le monde, 25 000 personnes, dont plus de 10 000 enfants, meurent de la faim et des causes associées. On estime que 854 millions de personnes sont sous-alimentées dans le monde et que la hausse des prix risque de faire basculer 100 millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté et la faim. Les risques sont particulièrement élevés parmi ceux qui dépensent au moins 60 % de leurs revenus pour se nourrir.
L’insécurité alimentaire cause plusieurs décès par an dans le monde. Au Sénégal, les chiffres des décès liés à l’insécurité alimentaire sont effarants.
Lire Aussi
Pour le cas du Sénégal, « le taux de mortalité lié aux maladies non transmissibles s’élève à 45% en 2022 ». Si l’on se fie aux chiffres livrés ce jeudi par le Docteur Teddy Dramé Sow, spécialiste en santé publique. « Effectivement en 2021, le Sénégal était à 42 % de décès liés aux maladies non transmissibles. Actuellement en 2022, le rapport fait état d’un taux de 45% de mortalité lié à ces maladies », a-t-il indiqué.
Sow s’exprimait en marge du Colloque alimentation santé dont le thème était accès sur la « sécurité sanitaire des aliments au cœur de la santé des consommateurs. » Des chiffres qui montrent à suffisance qu’il y a une « nette augmentation de l’impact de ces maladies au niveau des populations », a-t-elle regretté. Surtout que « les facteurs de risques communs aux maladies non transmissibles sont d’abord l’alimentation déséquilibrée, malsaine », souligne Dr. Teddy Dramé Sow qui ajoute que c’est aussi la sédentarité, l’absence d’insuffisance d’activités physiques également la consommation de tabac et de l’alcool.