TER : les populations impactées se mobilisent et menacent de l’Etat

Les 3 000 personnes affectées par la construction du TER à Dakar réclament le paiement de leurs indemnités et menacent de prendre des mesures radicales si leurs demandes ne sont pas satisfaites rapidement.

Le Train Express Régional (TER) a été officiellement mis en circulation le 27 décembre 2021

Une nouvelle manifestation de mécontentement a eu lieu dans la banlieue de Dakar, faisant écho aux préoccupations des populations affectées par la construction du Train Express Régional (TER).

Réunis ce dimanche 29 octobre 2023, ces résidents ont formulé des revendications liées, entre autres, aux compensations pour la vulnérabilité, aux pertes de revenus locatifs, aux aménagements fonciers, aux lacunes dans le processus de réinstallation, et à la livraison des 40 hectares de terrain promis dans le cadre du projet du lac Rose.

Les protestataires ont exposé les difficultés auxquelles ils sont confrontés au quotidien et ont averti qu'ils adopteraient des mesures plus radicales si leurs revendications en matière d'indemnités n'étaient pas satisfaites dans les plus brefs délais.

Macodou Fall, porte-parole du collectif, a exprimé l'incompréhension des résidents face à l'attitude des autorités.

« On a commencé cette lutte depuis 2017. Toutes les communes impactées par le TER en font partie. Et depuis, 3 000 familles vivent dans le désarroi. Certaines familles dorment à la belle étoile. L'État du Sénégal nous a octroyé 40 ha au lac Rose, mais la livraison des parcelles pose problème. On ne comprend pas l'attitude des autorités. On se demande comment un État peut-il déloger plus de 3 000 familles en un laps de temps et les recaser dans un site déjà acquis. C'est un paradoxe. Nous exigeons le paiement de vulnérabilités, entre autres. À partir d'aujourd'hui, notre combat sera radical et on utilisera tous les moyens afin d'obtenir gain de cause », se désole-t-il.

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Le collectif a lancé un ultimatum au président de la République, exigeant une solution immédiate. Faute de quoi, ils envisagent de radicaliser leur protestation, en particulier pendant la période électorale.

Par ailleurs, ils ont vivement critiqué le non-respect par l'État de ses engagements pris avant la démolition de leurs habitations.

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