Le monde de S. Diédhiou s’est effondré lorsqu’elle a appris, par des proches, que des photos intimes la concernant avaient été partagées sur le statut de son ex-petit ami, L. Mbogué. Le couple, déjà en conflit, s’était séparé après des disputes et des échanges d’injures. Face à la rupture, le peintre a publié ces images dans un geste de vengeance.
S. Diédhiou a déposé une plainte pour collecte illicite de données à caractère personnel et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs. Lors de l’audience, L. Mbogué a clamé son innocence, affirmant que seules trois personnes avaient vu les photos avant leur suppression et qu’il ignorait que son acte constituait un délit. « Étant donné qu’elle a pris des photos de son amant et elle, assise sur lui, nue, est-ce qu’elle peut s’offusquer d’une photo sur laquelle elle dormait ? » a-t-il interrogé.
La partie civile a rétorqué que la photo en question avait été prise à son insu et qu’elle était facilement identifiable, ce qui constituait une violation de sa vie privée. Après 14 mois de relation marqués par une confiance aveugle, S. Diédhiou a choisi de ne pas réclamer de dommages et intérêts. La défense a reconnu que l’acte était regrettable, posé sous le coup de la colère, et a sollicité la clémence du tribunal. Le juge a relaxé L. Mbogué pour la collecte illicite de données personnelles, mais l’a condamné pour diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, prenant acte du désistement de la partie civile.