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Victime d'injures racistes à l'occasion de la 25ème journée de la Ligue 1 Uber Eats, le milieu international algérien Youcef Belaïli aurait reçu un accueil plus mitigé dans l'enceinte du stade Auguste Delaune de la part du Kop rémois.
Une polémique a éclaté lors du match Reims-Brest (1-1) après la publication d'un tweet d'Ilyes Ramdani, journaliste de Mediapart, évoquant des insultes racistes à l'encontre de Youcef Belaïli, milieu offensif du club breton. « Entre les sifflets, les doigts d'honneur et les insultes, des chants qui sentent bon le racisme : ''On est en France'', ''One two three, rentre dans ton pays…'' », est-il ainsi mentionné dans le message.
Après la rencontre, notre confrère nous a apporté davantage de précisions. « J'étais au niveau du poteau de corner, proche du Kop rémois, explique-t-il. Au début du match, c'était assez calme puis ça s'est agité d'un coup vers le quart d'heure de jeu. Les chants ''One, two, three, rentre dans ton pays'', ''Ici c'est Reims'', etc... ont été lancés depuis le kop et massivement repris. Il y en a deux ou trois autres que je n'ai pas entendus assez clairement pour en parler. Les huées à chaque fois que Belaïli touchait le ballon venaient aussi du kop. Indépendamment de ça, il y a eu une flopée d'actes plus individuels, en tout cas pas directement imputables au kop : les insultes, doigts et bras d'honneur… Qui visaient beaucoup les supporters identifiés comme pro-Belaïli, aussi. »
Arrivé en France lors du dernier jour du mercato hivernal, l'international de 29 ans est très suivi au pays et plusieurs drapeaux algériens étaient d'ailleurs présents au Stade Auguste-Delaune, ce dimanche. Les insultes évoquées n'étaient en tout cas pas audibles en tribune de presse ni du banc de touche car, Michel Der Zakarian, interrogé à ce sujet en conférence de presse, s'est montré surpris. « Ah bon ? Non, il ne m'en a pas fait part, a indiqué l'entraîneur brestois. On ne m'a pas parlé de ça. » Sollicité, le club finistérien a réagi par la voix de Grégory Lorenzi, son directeur sportif. « Nous avons entendu parler de ces éventuelles insultes racistes, a affirmé le dirigeant. Nous ne réagirons pas à chaud et nous allons mener l'enquête en collaboration avec le club de Reims pour établir les actions éventuelles à mener. »
« À l'heure actuelle, il n'y a aucune preuve »
Aux alentours de 19 heures, le Stade de Reims n'avait pas encore été contacté par le Stade Brestois. Mais le club champenois et son responsable de la sécurité, alertés par ce tweet, étaient en train de récolter des informations pour faire un travail d'identification. « À l'heure actuelle, il n'y a aucune preuve, que ce soit par des témoignages ou au niveau matériel, avec des vidéos ou photos, nous a-t-on indiqués. À l'instant T, il n'y a rien d'identifiable et de caractérisable. »
Avec Lequipe.fr