Football : lancement de la Super Ligue africaine en 2023

La CAF (Confédération Africaine de Football) a annoncé le 10 août le lancement de la Super Ligue à partir de 2023. Il s’agit d’un nouveau format de compétition pour les clubs. À travers cette initiative, l’instance suprême du football africain attend des retombées financières.

Patrice Motsepe, président de la CAF

La Super Ligue de football africain devrait démarrer à partir de la saison prochaine, plus précisément en août 2023. L'annonce a été faite mercredi à Arusha en Tanzanie, par la Confédération Africaine de Football (CAF).

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La compétition regroupera 24 clubs de 16 pays et comprendra 197 matches. Elle sera divisée en trois groupes de huit équipes réparties géographiquement (nord, centre-ouest et sud-est). Les équipes pourront y participer grâce aux résultats obtenus lors de la Ligue des Champions africaine et la Coupe de la CAF. Les équipes suivantes sont donc assurées d’y participer : les Marocains du Wydad Casablanca et du Raja Casablanca, les Égyptiens d’Al Ahly et du Zamalek Sporting Club, l’Espérance de Tunis, le Congolais TP Mazembe et le Sud-Africain Mamelodi Sundowns Football Club.

Dans le souci de médiatiser la compétition et la rendre plus attractive, la CAF a annoncé que la finale adoptera le format du « Super Bowl », finale du football américain, suivie par 112,3 millions de téléspectateurs.

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Selon la CAF, cette nouvelle compétition vise à faire entrer le football africain dans une nouvelle ère. L’instance entend rendre le « sport roi » plus compétitif et plus attractif. « Notre objectif est que le football de club africain soit de classe mondiale et rivalise avec les meilleurs du monde », a déclaré son président, Patrice Motsepe.

Par ailleurs, la CAF peut compter sur le soutien de la FIFA. « La Super Ligue est un projet passionnant et unique et nous sommes heureux d'apporter notre aide et de partager toute l'expérience que nous avons accumulée », a annoncé le président de la FIFA Gianni Infantino, lors de la cérémonie de lancement.

Le vainqueur de la compétition empochera 100 millions de dollars. En sus, deux fonds verront le jour : un fonds de solidarité de 54 millions de dollars qui octroiera un million de dollars à chaque fédération nationale africaine et un fonds CAF de développement de 50 millions de dollars dédié à l'amélioration des infrastructures, au financement de clubs, au développement de la petite catégorie et du football féminin, ainsi qu’à l'économie du sport.

« Chacun des 24 clubs qui participeront au tournoi initial recevra une contribution annuelle de trois millions et demi de dollars pour acheter des joueurs et payer les transports », a indiqué Motsepe. « Les bénéfices générés par la Super Ligue serviront à rendre le football africain plus attractif, à faire en sorte que les joueurs restent en Afrique et à améliorer la qualité des infrastructures des clubs du continent », a-t-il ajouté.

À l’instar de la Super Ligue européenne de football (projet mort-né), sa soeur africaine n’échappe pas aux critiques. Des voix commencent à se lever pour la pourfendre.

Pour mémoire, en Europe, les férus du ballon rond avaient dénoncé son effet potentiellement dévastateur sur les ligues nationales, la Ligue des champions et les petits clubs et la mainmise des plus grands clubs sur l’argent et le football.

En Afrique, c’est John Comitis, le propriétaire du club sud-africain Cape Town City FC, qui a sorti le sabre. Il a qualifié le projet d’« idée super stupide ». Il enfonce le clou, estimant que « La Super Ligue va tuer le football de club africain ». Enfin, plus alarmiste et plus pessimiste, il a avancé que l’« on peut dire adieu aux ligues nationales ».

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