L'olympique lyonnais est sur la sellette suite aux incidents survenus hier face à l'olympique de Marseille.
Cet OL-OM est une nouvelle affaire dont le football français et ses dirigeants n’en sortent pas grandis. Loin de là. En effet, après l’interruption du match entre Gones et Phocéens en raison du jet de projectile sur Dimitri Payet, les instances ont mis près de deux heures avant de prendre une décision finale, à savoir d’arrêter définitivement la rencontre. Et désormais, chacun se renvoie la patate chaude. Le tout, dans un chaos le plus total et déconcertant. La préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes assure que seul l’arbitre a le pouvoir de décider du sort d’un match, Jean-Michel Aulas affirme que l’homme en noir voulait reprendre la partie avant de se rétracter, quant à la LFP, elle a tout simplement chargé l’OL et les autorités rhodaniennes.
« La LFP condamne fermement la violente agression dont a été victime Dimitri Payet lors de la rencontre Olympique Lyonnais – Olympique de Marseille. Suite à cette lâche agression, Dimitri Payet a été également la cible d’insultes à caractère discriminatoire. Malgré la fermeté des décisions de la Commission de Discipline de la LFP depuis le début de la saison (retrait de points, match à huis clos, fermeture de tribune) et le travail mené avec les autorités gouvernementales pour sanctionner plus efficacement les individus violents dans les stades, ces nouveaux graves incidents rappellent que la sécurité des matchs est de la responsabilité du club recevant et des autorités locales, à qui il appartient en dernier ressort de la reprise ou de l’arrêt définitif de la rencontre. »
Si une enquête fera sans doute la lumière sur ces événements qui se sont déroulés en coulisse, l’une des questions reste quand même de savoir ce que risque l’OL. Pour rappel, nous avons assisté hier soir au sixième débordement en tribune de la saison. Le sixième en seulement quatorze journées, soit des incidents presque une journée sur deux.
Conscients qu’un tel événement risque sans doute d’être la goutte d’eau qui fait déborder le vase, les Lyonnais peuvent s’attendre à des sanctions plus sévères que celles prises après les incidents survenus lors du match Nice-OM. Pour preuve, Jean-Michel Aulas a rapidement changé son fusil d’épaule. En effet, après les événements de Nice-OM, le patron de l’OL déclarait en août dernier : « je fais partie des gens qui pensent que la seule sanction possible pour freiner cet état de fait, que ce soit au niveau des joueurs, des dirigeants, des supporters, c'est la pénalité en points. C'est la seule qui fait vraiment peur. » Mais hier, changement de disque.
« Je veux expliquer parce que je sais que vous êtes toujours prêts à essayer de généraliser des faits qui n’ont rien à voir. On est à la 5e minute d’un match où on a un individu incontrôlable qui fait un acte qu’il n’aurait pas dû faire. Il est immédiatement intercepté. Les kops lui ont même montré qu’ils ne partageaient pas son avis. C’est ce qui nous a incités à ne pas généraliser. À Nice, à Lens, on a des envahissements de stade, des jets multiples. Là on a une bouteille qui arrive et qui touche un joueur. ce qui est malheureux, mais on en peut pas généraliser du tout ces actes-là », a-t-il confié en conférence de presse, pour expliquer que le retrait de point n’était pas forcément la solution vis-à-vis de l’OL, dixième du classement de Ligue 1 et désireux de ne surtout pas prendre trop de retard dans la course au podium.
Toutefois, face à la portée mondiale d’un tel événement, les Gones seront-ils sanctionnés plus lourdement que l’avait été l’OGCN (match à rejouer sur terrain neutre, trois rencontres au total à disputer à huis clos et retrait de deux points, dont un avec sursis). Du côté de la presse marseillaise, on réclame tout simplement la défaite de l’OL sur tapis vert (3-0). La Ligue ira-t-elle dans ce sens ? Sauf surprise, difficile de voir l’OL échapper à des matches à huis clos. Un retrait de points est également fortement à craindre. Enfin, l’OL devra également gérer les dédommagements financiers pour les dizaines de milliers de spectateurs venus au stade. Car, pour rappel, les places les moins chères coûtaient une soixantaine d’euros.
Avec Foot mercato