Covid-19 : Ces dirigeants qui ont chopé le virus

Avant Macron, Boris Johnson, Bolsonaro ou encore Donald Trump ont été diagnostiqués positifs au Covid-19.

Boris Johnson, Jair Bolsonaro ou encore Donald Trump ont été diagnostiqués positifs au Covid-19 avant Emmanuel Macron. (AFP)

Emmanuel Macron a été testé positif jeudi au Covid-19 et va s'isoler pendant sept jours. Avant lui, plusieurs personnalités publiques ont contracté la maladie. Symptômes, traitements, impact sur leur travail : chacun a été affecté différemment. Tour d'horizon.

Emmanuel Macron a été testé positif jeudi au Covid-19 après l'apparition de premiers symptômes. Le chef de l'Etat est donc contraint de s'isoler pendant sept jours durant lesquels il « continuera de travailler et d'assurer ses activités à distance », précise la présidence dans un communiqué.

En revanche, son voyage au Liban prévu mardi et mercredi est annulé. Il devait y passer un réveillon avec les militaires français de la Finul, la Force intérimaire des Nations unies au Liban, et rencontrer de nouveau les dirigeants libanais.

Le président de la République est loin d'être le premier chef d'Etat à avoir contracté le virus. Avant lui, Boris Johnson, Jair Bolsonaro ou encore Donald Trump ont été diagnostiqués positifs au Covid-19. Quels ont été leurs symptômes ? Comment la maladie a affecté l'exercice du pouvoir ? Tour d'horizon.

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Au printemps, alors que la plupart des pays européens affrontent la première vague de coronavirus, Boris Johnson est testé positif au Covid-19. Le 27 mars, le Premier ministre britannique devient alors le premier chef de gouvernement d'une grande puissance à contracter la maladie. Il affirme dans une vidéo, souffrir d'une forte fièvre.

Longtemps réfractaire à la prudence face à la maladie et partisan de l'immunité collective Boris Johnson mettra trois semaines à se remettre. Le 5 avril, dix jours après son test positif, le Premier ministre britannique est hospitalisé. Dans un premier temps, ses services annoncent qu'il s'agit d'une mesure de précaution. Mais le lendemain, Boris Johnson est placé en soins intensifs.

Son état de santé se détériore et le chef du gouvernement est placé sous oxygène. En conséquence, il demande à son ministre des Affaires étrangères, Dominic Raab, 46 ans, d'assurer l'intérim à la tête du gouvernement.

Le 9 avril, Boris Johnson sort de soins intensifs, et finalement le 12 avril, il est autorisé à quitter l'hôpital. Lors de sa première déclaration officielle après son hospitalisation il remercie le personnel du service de santé publique, le NHS. « Je leur dois la vie », affirme-t-il. Le Premier ministre n'a pas immédiatement repris le travail mais observé une période de convalescence jusqu'au 26 avril.

Le 7 juillet 2020, le président du Brésil, Jair Bolsonaro, annonce avoir été testé positif au Covid-19. Il présente alors de légers symptômes, dont de la fièvre, et passe une radiographie des poumons. Il assure, « se sentir parfaitement bien ».

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Depuis le début de la pandémie, le président brésilien minimise l'impact de la maladie et s'offre des bains de foule, sans masque. Il critique également les mesures d'isolement en place ailleurs dans le monde. Une position qui lui vaut d'être régulièrement pointé du doigt pour sa gestion de la crise sanitaire dans le pays.

Jair Bolsonaro assure néanmoins qu'il travaillera le plus possible en visio-conférence. Quelques jours plus tard, il assure aller très bien et prendre un comprimé d'hydroxycholoroquine, un médicament controversé, par jour.

Le 16 juillet, alors qu'il est confiné au sein de sa résidence officielle, le palais d'Alvorada, le président brésilien effectue un deuxième test positif au Covid-19. Il assure alors se sentir en pleine santé. Une absence de symptômes qui ne lui permet pas de réaliser un test négatif. Le 22 juillet, il effectue un troisième test, qui se révèle une nouvelle fois positif. Le 25 juillet, un quatrième test se révèle négatif.

L'annonce fait l'effet d'un coup de tonnerre. Le 2 octobre, à un mois de l'élection présidentielle américaine, Donald Trump, 74 ans, est testé positif au Covid-19. Dès le lendemain, Donald Trump se rend à l'hôpital militaire Walter Reed de Washington. Il doit y passer plusieurs jours par « abondance de précaution », explique la Maison Blanche. La campagne est alors mise entre parenthèses.

Son chef de cabinet, Mark Meadows, assure qu'il présente seulement des « symptômes légers », dont de la fièvre, une toux et de la fatigue. Le président des Etats-Unis reçoit une dose de 8 grammes du cocktail d'anticorps polyclonaux de Regeneron - un traitement expérimental -, du remdesivir, du zinc, de la vitamine D, de la famotidine (un antihistaminique qui réduit la production d'acide gastrique), de la mélatonine et de l'aspirine.

Ses médecins se veulent rassurants et Donald Trump s'affiche sur Twitter au travail depuis l'hôpital.

Mais le niveau d'oxygène du président américain baisse à deux reprises et il est placé sous oxygène. Il reçoit un troisième traitement, la dexaméthasone, un corticoïde efficace contre les formes graves du Covid-19.

Après trois jours d'hospitalisation Donald Trump est finalement autorisé à revenir à la Maison-Blanche, où il restera isolé. Le 12 octobre, une semaine après la fin de son hospitalisation, son médecin assure que Donald Trump a réalisé plusieurs tests négatifs au Covid.

Plus généralement, de nombreux dirigeants ou personnalités publiques ont attrapé le Covid-19 au fil des mois. En Europe, Michel Barnier, le négociateur de l'Union européenne pour le Brexit a été testé positif en mars. « Je me trouve aussi bien que possible, confiné strictement à mon domicile », indiquait-il alors.

Fin mars, le prince Charles, a lui aussi été testé positif au Covid-19. « Il affiche des symptômes légers mais demeure en bonne santé et a travaillé ces derniers jours depuis son domicile, à son rythme habituel », indiquait un porte-parole. Quelques jours avant, le 19 mars, le prince Albert II de Monaco annonçait lui aussi être positif au Covid. Son état n'a inspiré « aucune inquiétude » et il a continué « à travailler depuis son bureau et ses appartements privés ».

Début septembre, Sylvio Berlusconi, l'ancien chef du gouvernement italien, a également été testé positif au Covid. Agé de 84 ans, le milliardaire, a été hospitalisé à l'hôpital San Raffaele de Milan. Son état de santé s'est amélioré au bout de quelques jours seulement.

En France, plusieurs personnalités politiques ont également contracté le coronavirus, comme Franck Riester, le ministre de la Culture, début mars, ou Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, en septembre. Ce dernier n'a présenté aucuns symptômes, et a continué à exercer ses fonctions pendant sa période d'isolement. Au sein du gouvernement, Brune Poirson, la secrétaire d'Etat a la transition écologique a elle aussi été testée positive en mars, sans présenter « de signes inquiétants ».

Ailleurs dans le monde, le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine a annoncé début mai à la télévision être positif au Covid-19. En avril, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le Premier ministre de Guinée-Bissau, Nuno Gomes Nabiam, ont eux aussi été testés positifs. Tout comme la présidente par intérim de la Bolivie Jeanine Añez.

Avec Les Echos

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