Amadou Ba, un lutteur amorphe ?

Amadou Ba est un candidat qui n'est pas du tout heureux.

Macky Sall et son Premier ministre Amadou Bâ

Il est certes choisi par un président de la République chef de file d'un parti politique au pouvoir, leader incontesté d'une grande coalition âgée de près d'une douzaine d’années ; il est certes le Premier ministre d'un gouvernement dit de combat, naturellement numéro 2 du parti et personnalité de premier plan de la patrie ; il est certes aidé par une administration qui lui déroule le tapis rouge quand il prétexte inaugurer des infrastructures ou se consacrer à la marche du pays alors qu’il est en pleine campagne au moment où les autres candidats sont bloqués et interdits de manifester.

Il est certes en roue libre au moment où le principal opposant au pouvoir est emprisonné, son parti dissous, ses droits bafoués car il est clair que ce que fait la Direction générale des Élections (Dge) est une véritable forfaiture. Refuser catégoriquement d’exécuter la décision d’un juge, dire non à l’invite de la Commission Électorale nationale Autonome (Cena), relève d’une incurie fatale à la démocratie.

Tous ces actes sont censés donner un coup de pouce au candidat Ba. Le constat est qu’il ne « décolle » toujours pas. Certes, il occupe le plus souvent la « une » des journaux, il est chanté ici et là par des griots « intéressés », la remarque est là. Amadou Bâ n’est pas un bon champion.

Il n’est même pas champion si l’on écoute beaucoup de ses partisans, de ses camarades de parti. Les sorties du week-end dernier illustrent assez un malaise mal contenu. Comment on peut qualifier d'amorphe un lutteur qui doit livrer dans moins de quatre mois un "combat du siècle " ? Pire, ce sont ceux qui doivent le motiver et lui trouver du cumucaay qui le traitent ainsi. Même Yaawu Jaal n'a jamais connu pareil sort. Cëy bi écurie !

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