Sénégal : en plein dans un monde de privations…

Par Mame Gor Ngom

Prison de Rebeuss

Prison, arrestations, convocations, procès. C'est le champ lexical de la privation. Que de privations dans ce pays. On parle d'un millier de Sénégalais retenus dans nos geôles si sombres. Peut-être même plus. Car, on n'a pas vraiment des chiffres exacts de cette vaste opération qui consiste à faire taire toutes les voix contestataires, à réduire à néant des opposants.

Et le plus souvent c’est pour des posts sur les réseaux sociaux, pour des déclarations passionnées, pour des prises de position, bref pour des puérilités. Falla Fleur victime d’avoir couvert le procès Sonko-Adji Sarr, de son « maintien rekk ». Et ça dure depuis longtemps. Les événements de mars 2021 et de juin 2023 ont été de forts moments pour expérimenter une traque d’une rare ampleur.

Ce qui se passe actuellement relève de l’inédit au Sénégal pays qui a longtemps été considéré comme un modèle démocratique laissant derrière lui ses voisins confrontés à des crises multiples et surtout à des coups d’Etat. Notre pays a certes échappé aux extrémités comme les putschs mais il danse souvent au bord du précipice.

La colère se déverse souvent dans les rues. Elle est souvent contenue par des forces de défense non sans dégâts, non sans beaucoup de morts. Un monde de privations et de malheurs donc. Un monde dans lequel le champ lexical du vol, est aussi devenu ordinaire, avec des détournements qui sont légion. Au même moment, les difficultés sont là, tenaces. La fin de la faim n'est pas pour demain.

ADVERTISEMENT

Témoin d'un événement? Contactez-nous directement sur nos réseaux sociaux ou via:

Email: temoin@pulse.sn

ADVERTISEMENT