Insécurité alimentaire : 1,3 million de Sénégalais touchés

Près d’un million de Sénégalais sont frappés par l'insécurité alimentaire dans douze départements.

Insécurité alimentaire

L'insécurité alimentaire prend des proportions inquiétantes au Sénégal. Le Secrétariat exécutif du Conseil national à la sécurité alimentaire (Secnsa), a présenté, une situation des plus inquiétantes. Il en est ressorti qu’à l’heure actuelle, plus de 840 mille personnes, établies dans 6 départements, sont dans une situation de crise alimentaire.

De manière concrète, cela signifie que des ménages dans les départements de Louga, Linguère, Ranérou-Ferlo, Bakel, Matam et Goudiry, ont de grandes difficultés à accéder aux moyens de base pour leur subsistance. Cette insécurité alimentaire est principalement due à des facteurs comme la hausse des prix des produits alimentaires, générée par la crise ukrainienne et la guerre entre la Russie et les pays occidentaux sur le territoire ukrainien. La rareté des vivres de soudure est également mise en cause parmi les motifs, du fait des inondations de parcelles agricoles dans certaines zones.

La conséquence en est une situation nutritionnelle très précaire, qui met en cause parfois la survie de certains ménages particulièrement. La situation actuelle a plus de chance de se dégrader que de s’améliorer. Ainsi, dans six mois, si la tendance actuelle persiste, le pays va avoir 7,4% de sa population, soit 1 million 353 mille 129 personnes, en situation de crise alimentaire.

Le nombre de départements concernés va doubler, passant de 6 à 12 dont les populations vont connaître des difficultés étendues. Les six nouveaux départements concernés sont Saraya, Salemata, Koumpen-toum, Koungheul, Tamba-counda et Fatick.

Pour éviter la catastrophe annoncée, il est demandé encore plus d’efforts aux pouvoirs publics. Il s’agirait principalement de fournir aux populations des zones à risques concernées, les moyens d’atteindre leur résilience, et de les équiper en matériels de production pour pouvoir assurer leur propre prise en charge.

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Il a été en effet déploré que dans beaucoup de zones à risques, les paysans en viennent, pour pouvoir se nourrir, à vendre leurs matériels de production. Au point que même si on leur fournissait des semences et des engrais, ils seraient dans l’impossibilité totale de travailler la terre.

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